Réponses aux objections et aux interrogations diverses

En complément de l’ouvrage

 

 

Biographie des descendants CONNUS de Louis XVII-Naundorff

 

 

 

 

 

 

Vous pouvez télécharger ICI une belle généalogie de Louis XVII-Naundorff en PowerPoint.

Vous pouvez également télécharger ICI les Armes des Bourbons avec le Sacré-Cœur.

 

 

 

Louis XVII-Naundorff épousa à Spandau (Prusse), le 18 octobre 1818, à son domicile, Johanna Frédérique EINERT, née le 27 février 1803 à Havelberg, décédée le 8 juin 1888 à Grunnchen (Hollande).

Il eut neuf enfants dont cinq fils :

 

1. Jeanne-Amélie-Marie (1819-1891)

 

Née à Spandau (Prusse) le 31 août 1819, décédée au Château « Bois Jacquelin » à Messac (Ille-et-Vilaine) le 28 décembre 1891. Son acte de décès fut rédigé au nom de « Jeanne-Amélie de Bourbon, fille du duc de Normandie ».

Voici ce que l’on peut lire au cimetière de Messac (carré 2, à gauche, 2è rang, 3è tombe) sur une plaque de marbre qui porte l'inscription suivante : « Le 31 décembre 1891, le corps de Madame Abel LAPRADE, née Amélie de Bourbon, fille de Louis XVII, persécutée et méconnue, a été déposé sous ce marbre. C'est le 28 décembre qu'elle a rendu sa belle âme à Dieu. Aimée, admirée, regrettée de tous ceux qui l'ont connue. Veuillez prier pour elle. »

 

Elle fut nommée Amélie en souvenir du nom de guerre donné à Madame Royale lors du voyage vers Montmédy tragiquement interrompu à Varennes.

 

Elle se maria le 15 juillet 1876 à Breda, à un bourgeois veuf : Xavier Abel Martin Laprade (veuf en premières noces de Marie Angélique Merlin-Chabaut), le plus jeune frère de monsieur l'abbé Laprade, curé de Mazerolles (Vienne). (Les actes de mariage ne comportent pas de particule pour la famille Laprade).

Xavier Abel était possesseur du petit manoir du Logis de Mazerolles.

Sans descendance.

 

Madame Amélie a eu une très grande influence sur ses frères. Son père lui avait confié ses frères et sœurs pendant ses absences et c’est principalement à elle qu’il donne ses instructions. C’est elle qui entraîne ses frères à faire appel du procès de 1851 qui sera a nouveau plaidé par Maître Jules Favre en 1874. C’est elle qui fonde en 1883 le journal La Légitimité pour soutenir la Cause de son père, dont la publication durera jusqu’après 1940. C’est encore elle qui se charge de l’éducation des enfants de son frère Charles-Edmond, décédé en 1883.

Elle y est aidée par leur aînée, Cornélie, qui voulait entrer dans les ordres, mais, de la même trempe que sa tante Amélie, se dévoue à ses trois frères [qui furent, entre autres, pensionnaires à Blois, à Notre-Dame des Aydes, sous le nom de Lisbois, en même temps que le père de François Mitterrand. (1889-1890)]

Après le décès du fils aîné de Louis XVII, Charles-Edouard (Charles X de droit), célibataire, c’est encore elle qui influencera son frère Louis-Charles (Charles XI de droit, marié, sans enfant) pour qu’il fasse une solennelle consécration de sa famille et de la France au Sacré-Cœur de Jésus. Depuis, les armes de France de la famille aînée des Bourbon portent le Sacré-Cœur au milieu des trois fleurs de lys.

 

 Une conversion pour des raisons politiques au catholicisme ?

Quand la princesse Amélie s’est convertie au catholicisme, avec son frère le prince Charles-Edouard et sa mère la duchesse de Normandie, quand elle fit sa première communion à Dresde, le 17 mai 1835, elle avait 15 ans, et nous ne croyons pas qu’à cet âge Madame ait fait les calculs profonds.

 

 

2 Charles-Edouard (Charles X de droit) (1821-1866)

 

Né à Spandau (Prusse) le 23 juillet 1821, décédé à Breda le 31 janvier 1866.

C’est en souvenir des malheurs de Charles-Edouard Stuart, qui présentait une étrange conformité avec les siens (Stuart prétendant au trône d’Angleterre et exilé comme Louis XVII), que l’infortuné Louis XVII-Naundorff donna à son premier enfant les prénoms de Charles-Edouard.

Élève à l'école royale des cadets de Dresde (Saxe).

Directeur de l'Atelier de Pyrotechnie militaire à Delft (1845-1847). Devint à la mort de son auguste père Roi de droit, sous le nom de Charles X.

Après 1845, le fils aîné de Louis XVII, Charles-Edouard, continua l’œuvre de son père. Il mourut relativement jeune, et son frère cadet, Louis-Charles, lui succéda.

 

Célibataire, sans postérité

 

Cependant, selon Xavier de Roche : « De janvier au 1er mai 1855, il fit un séjour à Saint-Pétersbourg, à l’invitation, tous frais payés, de l’Empereur de Russie Nicolas 1er. C’était pendant le siège de Sébastopol et Nicolas 1er aurait vu avec plaisir le fils de Louis XVII remplacer Napoléon III sur le trône de France. Malheureusement le Tsar Nicolas 1er mourut presque subitement le 18 février/2 mars 1855 ; son fils et successeur  Alexandre II se résigna à demander la paix. Au cours de ce voyage, le Prince Charles-Edouard aurait rencontré une Princesse polonaise et l’aurait épousée clandestinement dès la même année : de ce mariage seraient nés deux fils qui ont laissé une postérité subsistant toujours. » (Louis XVII, le livre du bicentenaire, Editions de Paris, 1995, page 126).

 

 

3 Berthe-Juliane  (1823-1825)

 

Née le 8 novembre 1823 et décédée le 3 avril 1825 à Brandebourg (Prusse).

La mort de cette petite fille de dix-huit mois affecta beaucoup son père Louis XVII-Naundorff.

 

 

4 Marie-Antoinette (1829-1893)

 

Née à Crossen (Prusse) le 13 mars 1829, décédée à Breda le 7 mars 1893

Elle épouse le 12 mai 1855, à Breda, Guillaume Sébastien van der Horst.

Elle se remaria le 8 février 1890, à Breda, à Me Emmanuel Benjamin Daymonaz, fervent défenseur de la Cause.

Du premier mariage : cinq enfants. Pas de postérité du second mariage.

 

 

5 Louis-Charles (Charles XI de droit) (1831-1899)

 

Né à Crossen (Prusse) le 11 mars 1831, décédé à Ginneken le 26 novembre 1899.

Marié à Breda le 1 octobre 1880 à Madame Snoers, née Hermine-Dorothée-Gisberte van Kruijff, veuve catholique de Petrus-Gasparus Snoers, officier de la marine hollandaise.

Devint Chef de la Famille à la mort de son frère aîné et prit, comme Roi de droit, le nom de Charles XI, admirablement soutenu par Gruau de la Barre, homme lige de son père, et sa sœur aînée, la Princesse Amélie, qui dut, devant certains renoncements de son frère, Louis-Charles, en faveur de son autre frère Adelberth, rétablir la vérité et l’intégrité salique.

Sans postérité du mariage.

 

Il s'engagea à vingt ans dans l'armée hollandaise. Le 6 mars 1860 n'ayant pas voulu, pour devenir officier, se faire naturaliser hollandais, et son engagement étant terminé, il quitta le service. Après son mariage, il vint s'établir à Teterigen-les-Breda. Il a travaillé comme homme d'équipe aux chemins de fer pour le modeste salaire de 600 florins par an. Il avait comme violon d'Ingres la sculpture sur bois. Il est associé dans la Maison Hermus et De Bourbon, fabrique d'ornements d'architecture et sculptures. Puis rentier.

 

Charles XI  n’avait pas à abjurer le protestantisme, puisqu’il n’en avait jamais fait profession :

Trop jeune pour accompagner le prince Charles-Edouard et Madame Amélie quand ils firent leur première communion à Dresde, c'est un pasteur luthérien qui le baptisa, mais il ne pratiqua jamais la religion protestante. C'est pourquoi, il ne fut baptisé sub conditione que le 27 février 1884.Il fit sa première communion le lendemain et reçut le sacrement de confirmation le 4 mars suivant. Le 14 mars 1884, entouré de ses fidèles, il réalisait dans la chapelle provisoire du Sacré-Cœur de Montmartre, le vœu que Louis XVI n'avait pu exécuter au Temple :

« Moi, Louis-Charles de Bourbon, fidèle au vœu de mon aïeul Louis XVI, le Roi-Martyr, je déclare que, de mon plein gré, je renouvelle et confirme le changement déjà fait des armes de notre Maison. Je veux que le Sacré-Cœur brille dans notre écusson, qu'il soit brode sur nos étendards. Je consacre ma personne, ma famille et le royaume de France à ce divin Cœur. Charles. »

 

A partir de la mort du comte de Chambord, en 1883, il fit plusieurs proclamations à la nation française, pour affirmer ses droits prioritaires et fustiger les Orléans, Louis-Philippe n'étant ni Bourbon ni Orléans, ni français. Il y exprime son désir d'une monarchie chrétienne, paternelle et forte, l'égalité devant la loi, pour tous l'admission aux emplois et aux honneurs, la suppression des abus, la diminution des impôts. Il veut protéger l'agriculture et veiller avec sollicitude sur le sort des ouvriers.  A l'extérieur, il veut la gloire de notre Patrie, et pour agir, pas d'autres moyens que l'honnêteté et la force mises au service du droit.

Le 14 novembre 1883, mal conseillé, il signe une déclaration cédant ses droits à son frère Adelberth. L’acte de renonciation signé à Ginneken (Hollande) est légalisé par le bourgmestre Me W. H. E. baron van der Borch, membre de la deuxième chambre des Etats-Généraux des Pays-Bas.

A cette époque, ses deux autres frères cadets sont déjà décédés : Charles-Edmond le 29 octobre 1883 et Ange-Emmanuel, le 13 février 1878. Mais sa renonciation est nulle de plein droit. La couronne de France n'est pas un héritage dont on peut disposer, mais une charge à laquelle on ne peut renoncer, et qu'on ne peut aliéner.

Mais peu de temps après, sous l'influence de sa sœur aînée, la princesse Amélie, et des dirigeants de « La Légitimité », Louis-Charles revient sur ses décisions, il se rapproche de ses neveux, fils de Charles-Edmond, manifeste publiquement ses droits et se convertit au catholicisme. Le 17 avril 1884, il révoque cet acte, et réaffirme les Lois fondamentales du royaume en reconnaissant pour ses successeurs et héritiers directs les fils de son frère cadet, Charles-Edmond décédé.

 

Ainsi deux dynasties s'affrontent. Adelberth Ier qui meurt en 1887, est continué par son fils aîné lequel, en 1892, abandonne la Hollande et la brillante carrière militaire qui s'ouvrait devant lui, pour venir en France faire acte de Prétendant. Le prince Louis renonça vite à ses prétentions.

Charles XI réussit à faire l'union sur son nom mais, à sa mort, en 1899, de nouveau, deux « Rois de droit » surgissent : l'un est Auguste-Jean, fils aîné de Charles-Edmond, reconnu par ses partisans sous le nom de Jean III; l'autre est Henri-Jean-Edouard, second fils d'Adelberth, qui se déclare chef de la famille, s'intitule Duc de Normandie et prend le nom dynastique d'Henri VI voulant montrer par là sa fidélité à l'idéal monarchique et chrétien qui avait été celui du Comte de Chambord, Henri V, dont il revendique la succession et relève le drapeau.

 

6 Charles-Edmond (1833-1883)

 

Né à Crossen (Prusse) le 3 avril 1833, décédé à Bréda le 29 octobre 1883.

Il fut baptisé le 21 avril 1833, il fait sa première communion à Dresde en compagnie de Madame Amélie.

Instruction militaire, cours d'officier. Démission prise comme sous-officier, puis négociant. Marié à la catholique Mademoiselle Christine Schönlau, à la Haye le 2 juillet 1867 par l’abbé Jean-Baptiste Laprade (frère de l’époux de sa sœur aînée, et curé de Mazerolles), sous seing privé, moyennant dispense du Saint-Siège, il a épousé officiellement Christina Schoenlau, le 22 mai 1872, en la cathédrale Saint-Servais de Maëstricht.

Il parlait et il écrivait plusieurs langues. Il servit dans l'armée hollandaise comme volontaire. Prêt à passer officier, sa maladie de cœur le fit réformer, et malgré tous ses efforts pour rester au régiment, sa carrière fut brisée, et dès cette époque, il fut aux prises avec diverses adversités.

Décédé avant son frère aîné Louis-Charles il n'eut pas le titre de roi de droit, mais il est à l'origine de la branche aînée.

Ils eurent neuf enfants dont cinq fils.

 

 

6.1 Marie-Joséphine-Cornélie (1869-1953)

 

Née à Bréda le 27 novembre 1867, décédée le 20 juillet 1953 à Niort.

Mariée à Levallois Perret (Seine) le 8 Juin 1899 à Pierre-Ambroise-Roger-Antonin Tourtelot (veuf en premières noces de Jeanne Ernestine Labat).

Sans postérité du mariage.

 

 

6.2 Auguste-Jean-Charles-Emmanuel (Jean III de droit) (1872-1914)

 

Né à Maëstricht le 6 novembre 1872, décédé à Paris le 1er juillet 1914.

Associé de la Maison Gabaudan, commerce de vin à Lunel (Hérault). Directeur en 1903 d'une société de sondage et de forage.

Marié à Lunel (Hérault) civilement le 7 février, religieusement le 8 février 1898, à Fanny-Marie-Magdelaine Cuillé, des Cuillé de Larocque de Carrodonte.

A la mort de son oncle le roi Charles XI, il se déclara Chef de famille et prit, comme Roi de droit, le nom de Jean III.

Le nom de Bourbon a été reconnu aux descendants de Naundorff par le tribunal de la Seine, dans un jugement du 26 novembre 1913. Depuis 1913, la famille Royale, infortunée et privée de ressources suffisantes pour tenir dignement son rang, connut des hauts et des bas. Elle est divisée en deux branches, comportant d’une part les descendants du Prince Charles-Edmond, troisième fils de Louis XVII, de l’autre, les descendants du Prince Adelberth, quatrième fils.

 

Il laisse le souvenir d’un Prince très bon, qui resta fidèlement dans la ligne de conduite de son oncle et prédécesseur, Louis-Charles (Charles XI) soutenu d’ailleurs par Foulon de Vaux qui, après avoir été près de Charles XI ce que le Comte Gruau de la Barre fut auprès de Louis XVII, continua au Prince Jean son dévouement et sa fidélité.

Il eut un fils :

 

 

6.2.1 Henri-Charles-Louis. (Henri V de droit) (1899-1960)

 

Né à Lunel (Hérault) le 27 novembre 1899, décédé le 9 janvier 1960 à Beaumont (Val d’Oise).

Marié à Casablanca le 14 mars 1928 à Florence Greenhill.

(La Princesse Florence de Bourbon descendait de la Maison de Courtenay, famille française remontant au XIe siècle, alliée aux Capétiens par le mariage de certaines de ses filles, et qui donna deux empereurs latins de Constantinople au XIIIe siècle. Une branche cadette se fixa en Angleterre et donna en 1336 les comtes de Devon, d’où descendait la princesse Florence.)

 

Privé trop jeune de son père et de sa mère, qui suivit de près son époux au tombeau, le Prince Henri de Bourbon, en sa qualité de français, fit son service militaire en 1918 :

Engagé pour la durée de la guerre dans l'Armée française (artillerie) le 25 janvier 1918, démobilisé le 25 janvier 1921. Engagé volontaire pour cinq ans au titre de la Légion Etrangère, le 4 octobre 1922; démobilisé le 4 octobre 1927. Mobilisé à nouveau le 2 septembre 1939. Sous-officier, Croix de guerre T.O.E., Croix des Anciens Combattants, Médaille coloniale, Médaille du Riff, Médaille commémorative de la Grande Guerre. Agent à la Compagnie algérienne de décembre 1927 à 1929. Puis à la Socony Vacuum Oil Company de 1929 à juin 1930. Enfin à la Société Cormick, de septembre 1930 à octobre 1945. Puis agent technique dans la Société métallurgique à Casablanca (Maroc).

.

D’instruction étendue et d’éducation soignée, s’harmonisant avec une distinction native, le Prince Henri de Bourbon ne montra aucune velléité de se lancer dans la politique, mais il maintint ferme son droit d’Aîné de France, tout en se créant au Maroc une situation qui lui permit de vivre, puisque descendant de nos Rois, il doit demander au travail ses moyens de subsister.

Ce n’est qu’en 1936, que, prenant le titre de Duc de Bourgogne, dans un message à tous les Fidèles de la Survivance, il réaffirma qu’il maintenait, comme l’avait fait son auguste père, le Principe de son droit de Roi salique et qu’il saurait les défendre contre toutes prétentions, mais sans rien faire contre le régime qui régit la France actuellement.

Voyant son droit reconnu par le propre représentant de son cousin Henri de Hollande, sortit de sa réserve  et ne voulant pas que beaucoup d’efforts faits par les Survivantistes soient réduits à néant, chargea le Baron du Genièbre de le représenter en France, et d’assumer près de son Auguste Personne la charge de Chancelier. Le Prince, soucieux avant tout, de ne créer aucune agitation, reconstitua l’Aymable Compagnie ou Ordre de Saint-Michel, fondé par le Roi Louis XI, pour grouper les Légitimistes et Amis de la Survivance. Il plaça cette confrérie sur le plan le plus sûr et le moins troublant : l’Union par la Prière de tous ses Membres, pour le Roi et pour la France. L’Aymable Compagnie de Saint-Michel a reçu, en avril 1939, la bénédiction apostolique de S. S. le Pape Pie XII. Une centaine de membres, dont dix chanoines ou chapelains et vingt-cinq chevaliers assurent ce pieux service de prières pour le Roi Légitime et, sous l’égide de l’Archange, tenant comme bouclier l’écu de France chargé en abyme du blason du Sacré-Cœur, il y a union complète et harmonie entre les priants qui placent plus haut leurs espoirs que dans les pauvres combinaisons humaines.

En cette même année 1936, l’éditeur Maurice d’Hartoy, avec la haute approbation de Monseigneur le Duc de Bourgogne, créa une société d’Etudes Historiques, déclarée suivant la loi de 1901, qui fut appelée le Cercle Louis XVII.

Pendant les années de guerre, le cercle Louis XVII demeura en sommeil, mais fin 1947, il a repris son activité, sous la présidence éclairée et très active de M. le Marquis de Castellane-Esparon. Il groupe alors une centaine de Membres, sociétaires ou abonnés à la Revue Flos Florum qu’il publie périodiquement.

 

Sans postérité.

 

 

6.3 Louise-Marie-Thérèse (1873-1875)

 

Née à Maëstricht le 16 décembre 1873, décédée le 15 février 1875.

 

 

6.4 Charles-Louis-Mathieu (1875-1944)

 

à Maëstricht le 4 mars 1875, décédé au Kremlin-Bicêtre (Seine), le 11 octobre 1944. Directeur d'une pension de famille à Paris, puis Agent comptable d'une Société immobilière. Marié civilement à Orly (Seine) le 11 mai 1926 et marié religieusement à l'église Notre Dame de l'Espérance à Ivry sur Seine, le 1er juillet 1932 à Marie-Laure-Flore Babron.

Il ne joua pas le rôle important qu’on eut pu penser. A même d’avoir des situations honorables, il manqua de chances et de persévérance. Il n’a pas eu une vieillesse heureuse. A noter que la teneur de sa dernière pétition au Sénat équivalait à une renonciation de ses droits dynastiques.

Son fils Charles-Louis-Edmond étant né le 18 juin 1929, il s'agit d'un mariage subséquent, qui, d'après le droit Canon de l’Eglise Catholique actuelle légitimise absolument cet enfant :

 

 

6.4.1 Charles-Louis-Edmond (Charles XII de droit, roi actuel de droit) (1929-…)

 

Né à Neuilly-Saint-Front (Aisne) le 18 juin 1929. 

Premier mariage le 20 août 1951 à Paris 17e avec Jacqueline Lucienne Brun. Ils divorcent le 29 septembre 1976 à Paris. Sans postérité du mariage. Jacqueline Lucienne Brun meurt le 28 janvier 1982.

Second mariage (civil) le 24 décembre 1986 à Marly le Roi avec Renée Paulette Divoux et religieux le 14 mars 1987 à Marly (église Saint Thibaut).

La loi d’amnistie concernant les familles qui avaient régné sur la France lui permit de faire normalement son service militaire dans l’armée de l’air. Puis il travailla chez Dassault. Il est actuellement en retraite et mène le combat de la Survivance, autour de l’Institut Louis XVII.

Voici ce que pensait alors les membres de Flos Florum : « Par suite de son mariage qui n’a pas la valeur complètement légitime pour que le rejeton soit Prince du Sang, le Prince Charles de Bourbon n’a pu réclamer pour son fils le privilège des droits dynastiques. Ce jeune descendant du Roi Louis XVII ne pourrait régner.

En conformité de la définition d’un Prince de sang qui ne peut l’être que né du mariage légitime (civil et religieux), Charles-Edmond n’est ni prince du sang ni dynaste. Il ne peut pas prendre rang dans la succession salique. »

En fait, du fait de la validité du mariage subséquent, cette branche est bien dynaste, et c’est d’ailleurs maintenant la branche aînée.

Il a un fils unique, Hugues :

 

 

6.4.1.1 Hugues-Charles-Guy (1974-…) Dauphin de France de droit

 

Né le 29 décembre 1974 à Saint Germain en Laye, de Charles-Louis-Edmond de Bourbon et de Renée Paulette Divoux. A été légitimé par le mariage subséquent de ses parents célébré le 10 mars 1987 en l’église St Thibaut de Marly-le-Roi, au diocèse de Versailles.

On sait que selon le droit, l’enfant légitimé a tous les droits qu’à un enfant légitime.

Il a fait son service militaire dans les Chasseurs Alpins.

 

 

6.5 Louis-Charles (1876)

 

Né à Maëstricht le 23 avril 1876, décédé le 27 juillet 1876.

 

 

6.6 Abel-Louis-Charles (1877)

 

Né à Maëstricht, le 14 juin 1877, décédé le 26 septembre 1877.

 

 

6.7 Louis-Charles-Edmond (1878-1940)

 

Louis-Charles-Edmond dit Louis Edmond. Né à Bréda le 29 août 1878, décédé à Eaubonne le 21 avril 1940.

Servit à la Légion Étrangère de 1900-1908 et devint sous-officier. Médaille de Chine avec agrafe 1900-1901, médaille du Maroc avec agrafe « Casablanca ». Prit part aux campagnes suivantes: Algérie, Tonkin, Algérie, Régions Sahariennes, Maroc, Algérie. Puis directeur de la Maison de retraite des Comédiens de Pont-aux-Dames, près de Meaux.

Marié à Paris le 28 juillet 1919 à Amélie-Suzanne Mesureur. Divorce prononcé le 21 juillet 1920.

[Amélie-Suzanne Mesureur est la fille de Gustave Mesureur, ministre dans le cabinet Bourgeois (novembre 1895-avril 1896) et directeur de l’Assistance publique à Paris.]

 

Ses dernières années furent consacrées à tenter d’améliorer le sort de son frère Charles et du fils de celui-ci. Malheureusement mal conseillé, il prit pour ce faire la voie inadmissible de reconnaissance d’enfants naturels qui s’arrangent pour avoir un nom. C’est ainsi qu’il défraya la chronique scandaleuse de la presse parisienne, en reconnaissant pour sa fille : Andrée Cotillon, dont les démêlés avec la police avaient fait une vedette. Six mois après s’être dit père, le pauvre Prince, reconnaissant s’être fourvoyé, demanda au tribunal de dénoncer cette paternité. Il fut débouté de sa demande avec cet avis : « Il ne fallait pas la reconnaître pour votre fille, tant pis pour vous. »

Hélas ! Tant pis aussi pour le nom auguste que le Prince portait. Quelque temps avant sa mort, Louis-Edmond, impénitent, reconnut un frère à la demoiselle Cotillon mais pas de la même mère. « Errare humanum est, persevare diabolicum ». La mort l’a empêché de se rendre compte si, cette fois, il avait mieux choisi. Ce fils est :

 

 

6.7.1 René-Louis-Charles (1896-1980)

 

Né le 31 août 1898 à Paris 7e, décédé à Issy les Moulineaux le 12 février 1979.

Fils de Louis Charles Edmond de Bourbon et de Marie Ernestine Tschöeberlé. Naissance au 208 rue de Grenelle.

Reconnu par sa mère en mairie de Lille le 30 juin 1908, et par son père en mairie du 7e arrondissement le 20 février 1940.

Né en 1898, engagé, il reçut la médaille militaire, la Croix de Guerre et la Croix des Combattants volontaires.

Il s’occupait d’affaires immobilières.

Il était ami de Roncalli, qui devint pape sous le nom de Jean XXIII, qu’il rencontra plusieurs fois.

Même si les enfants reconnus comme siens par Louis-Edmond l’étaient réellement, ils sont illégitimes et si, de par la loi républicaine, ils portent le nom de Bourbon, ils ne peuvent être prince de sang, puisqu’ils ne sont pas nés d’un mariage légitime (civil et religieux). René n’est donc ni prince de sang ni dynaste. Il ne peut prendre rang, à quelque titre que ce soit, dans la succession salique.

 

Il a une fille unique :

 

 

6.7.1.1 Françoise-Isabelle (1955-…)

 

Née le 14 mars 1955 à Paris 14e. Fille de René-Louis-Charles de Bourbon et de Renée Arlette Renaut.

Ressemble curieusement à Louis XVII.

Curiosité : Elle porte le « Signe du Saint-Esprit », petite tache brune ronde, à la partie médio-intérieure de la cuisse droite.

 

 

6.7.2 Andrée Marie Elisabeth (1903-1944)

 

Née le 4 mai 1903 à Paris 14e, décédée en août 1944 à Saint Denis Catus (Lot).

Fille de René-Louis-Charles de Bourbon et de Louise Cotillon.

Acte de reconnaissance le 14 mai 1937 à Paris 16e. Jugement de décès le 32 octobre 1947 par le tribunal d’instance de Cahors (Lot).

Elle se maria le 4 juillet 1934 à Paris 16e avec Vincenzo Salvati. (Contrat de mariage le 30 juin 1934 chez Me Oudard, notaire à Paris).

 

 

6.8 Marie-Wilhemine-Henriette (1881-1882)

 

Née à Bréda le 24 janvier 1881, décédée le 31 mars 1882.

 

 

6.9 Marie-Elisabeth-Christine (1882)

 

Née à Bréda le 10 mars 1882, décédée le 25 mai 1882.

 

 

7 Augusta-Maria-Thérèse (1835-1908)

 

Née à Dresde (Saxe) le 16 mai 1835, décédée à Apeldoorn 26 novembre 1908.

Mariée à Bréda le 10 juillet 1875 à Charles-Eugène le Clercq (veuf de Louise Françoise Marianne Degrave). Sans postérité du mariage.

Elle vécut une vingtaine d'années à Java. Son époux était membre de la Chambre des Comptes aux Indes Néerlandaises. A la mort de son époux, elle revint en Hollande, d'abord à La Haye, au 224 van Speijk straat, puis à Ginneken, faubourg de Breda. Elle avait reçu une éducation très soignée, elle chantait, jouait du piano et en plus du français, elle parlait le hollandais, l'anglais, l'allemand et le malais qu'elle avait appris à Java.

 

 

8 Adelberth (1840-1887)

 

Né à Camberwell-Green (Angleterre) le 26 avril 1840, décédé à Bergen-op-Zoom le 18 octobre 1887.

Il fut baptisé par l’abbé Appert.

Naturalisé hollandais, loi du 22 décembre 1863. Le 15 janvier 1864 2nd lieutenant d’Infanterie ; le 18 janvier 1868 1er lieutenant au Régiment des Grenadiers et Chasseurs de la Garde à la Haye et le 29 mai 1883 ; Capitaine-Commandant d' Infanterie à Bergen-op-Zoom. Marié à Utrecht, civilement et à l'église, le 23 février 1865 (divorce le 8 novembre 1886) à  une protestante : Catherine-Jeanne-Adrienne du Quesne van Bruchem (descendante du marquis Duquesne, vice-amiral sous Louis XV. Parmi les témoins, il faut citer, Maître Henri Hoeufft van Velzen, chambellan du roi et membre des Etats-Généraux. Ils eurent quatre garçons élevés dans la religion luthérienne. Il est à l'origine de la branche cadette dite hollandaise puis canadienne.)

Adelberth eut quatre fils, les deux premiers supportèrent avec peine l’Aînesse des fils de Charles-Edmond, et comme leur père l’avait fait avec Charles XI, tentèrent de revendiquer le droit d’Aînesse en se basant sur des considérations qui n’avaient rien à voir avec les règles successorales du Trône de France.

Adelberth de Bourbon prit la nationalité hollandaise, non par désaffection de sa patrie d’origine, mais pour être officier dans l’armée néerlandaise (condition sine qua non). Henri-Charles-Edouard, son fils cadet, garda cette nationalité hollandaise pour les mêmes raisons. Louis-Charles, Comte de Boulogne, son fils, a la même nationalité.

 

En juillet 1855, le colonel gouverneur de l'Académie royale des Pays-Bas fait connaître à Madame veuve de Bourbon que son fils aîné Adelberth (âgé de quinze ans) est admis en vertu d'une ordonnance du ministre de la guerre du 20 juin précédent, à concourir pour être reçu à l'Académie, faveur qui n'est jamais accordée à un étranger. Le jeune Adelberth, sergent au 6e régiment d'infanterie, se distingue et réussit en 1863, le concours pour l'obtention du grade d'officier. Comme aucun étranger ne peut devenir officier dans l'armée des Pays-Bas, il présente une requête aux fins de naturalisation, requête qui est soumise par le gouvernement aux Etats-Généraux; un débat s'engage pour savoir qu’elle est la nationalité de l'impétrant ; le ministre de la Justice et le rapporteur de la commission déclarent qu'Adelberth : « était français comme son père ». Le rapport officiel précise, le 4 novembre 1863 : «  il est de notoriété générale que son père était un Français, qui après avoir habité plusieurs pays étrangers est décédé à Delft en 1845, sans jamais avoir perdu sa qualité de Français » (Boissy d'Anglas, Rapport au Sénat, pièces justificatives, 2è éd. p. 250). Le projet de loi naturalisant Adelberth de Bourbon est voté à la majorité de 49 voix contre 3 ; promulgué le 22 décembre 1863, et paru sous le numéro 145 au journal officiel du royaume des Pays-Bas. Le 12 mars 1888, à la demande de la veuve de Charles-Edmond de Bourbon, née Christina Schoenlau, le procureur général du tribunal de Bois-le-Duc (port des Pays-Bas), et le 20 mai 1891, celui du tribunal de Maëstricht, proposent à ces juridictions de rectifier tous les actes d'état-civil hollandais comportant le nom de « Naundorff » : ces hauts magistrats fondent leurs réquisitions sur le motif suivant :

« Considérant que toutes ces prétentions sont fondées au nom des membres de la famille de Bourbon, de descendre du fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette, roi de France, établi en cette contrée, peuvent être considérées comme un fait historique prouvé. A la suite de ces réquisitions, les deux tribunaux, aux dates susvisées, rendent les jugements conformes, en vertu desquels le nom de « Naundorff » est partout rectifié en « de BOURBON ». (id. p-231).

A la suite de ces décisions, la justice française, qui a cependant en 1851 et 1874 refusé d'annuler l'acte de décès de 1795, déduit de leur conséquence nécessaire par un jugement du tribunal de la Seine du 26 novembre 1914 :

« Le nom de « de BOURBON » nom acquis aux demandeurs par décisions et jugements des Etats-Généraux et des tribunaux de Hollande, lesquels décisions et jugements ont leur entière force sur le sol français ».

 

 

8.1 Louis-Charles-Jean-Philippe (1865-1940)

 

Né à Arnhem le 8 décembre 1865, décédé à Sannois (Seine et Oise) le 24 janvier 1940 Officier de l'Académie royale militaire de Bréda. (Il est reçu premier à l'Académie royale militaire sur 143 aspirants, au mois de juillet 1883). Le 8 septembre suivant, il entre à l'école des Cadets de l'Académie royale, dont il sortira officier deux ans après, pour servir dans l'artillerie néerlandaise, pour aptitudes spéciales.

Il se marie à Paris le 27 janvier 1898 (et divorce le 23 février 1920 à Paris) à Rachel-Henriette-Eugénie Jouen

Se remarie à Paris le 15 décembre 1921 avec Léontine-Marie Chaigneau, dont une fille Madeleine-Louise-Germaine.

Elevé dans la religion protestante, abjura ensuite sa religion pour le catholicisme.

Devenu chef de la famille depuis la mort de son auguste père, il vint en France en 1893 faire acte de prétendant, puis s'engagea à la Légion Étrangère (20 décembre 1893). En 1894, il fut réformé après un accident dont les suites le rendirent plus tard aveugle. Il se fixa en France comme homme de lettres.

Remarquablement intelligent, possesseur d’un véritable génie politique, il abandonna très vite ses prétentions d’aînesse. Il se contenta de jouer un rôle de régent, surtout pendant la retraite du fils de Jean III, mais affirma toujours que le chef dynastique était Jean III et ensuite son fils Henri V (Duc de Bourgogne). Aidé de sa fille Madeleine qu’il avait formée à sa politique et qui le seconda parfaitement, ce Prince devenu aveugle remua ciel et terre pour faire triompher la Vérité sur la Survivance.

Il fut reçu notamment par S. S. Pie XI avec les honneurs dus à un Prince du Sang en 1923.

 

 

8.1.1 Madeleine-Louise-Germaine (1900-1976)

 

Né le 1er novembre 1900 à Paris, décédée le 12 juillet 1976 à Oiron (Deux Sèvres).

 

 

8.2 Henri-Jean-Edouard (1867-1937)

 

Né à Arnhem le 25 octobre 1867, décédé à la Haye le 13 juillet 1937.

Officier de l'Académie royale militaire de Bréda. Le 26 juillet 1890 2nd lieutenant, le 28 septembre 1894 1er  lieutenant et le 1er juillet 1905 jusqu’en 1910 Capitaine d'Infanterie dans l'armée néerlandaise.

Marié civilement et à l'église :

1° à la Haye le 6 Octobre 1898 à Caroline-Anne van Kervel.

2° à Asten le 31 août 1920 à Joséphine-Gertrude-Émilie Steijns.

Il a une postérité du premier mariage. Sans postérité du second mariage.

 

Il abjura le protestantisme entre les mains de l’abbé Blanchet.

Après la mort de son oncle Louis Charles en 1899 il se proclamait Chef de la Famille et successeur au Trône, et prit en 1910 comme Roi de droit, le nom Henri VI.

Il fut secondé par le commandant Cazenave de la Roche qui, en réalité, par suite de dissentiments avec Jean III, avait été le « deus ex machina » du schisme, se proclama chef dynastique de la Maison Royale de France.

Il eut des partisans de choix et fut soutenu par Mademoiselle de Digoine, directrice d’une revue légitimiste La Tradition Française qui faisait les dérivations les plus fantaisistes à la Loi Salique et déposait les Rois comme aucun Pape n’eut osé le faire.

Exemple d’argument :

« Osmond ment, quand, le 23 octobre 1906, ce triste individu osait affirmer par lettre signée de son véritable nom et sous la foi du serment que le feu prince Charles de Bourbon avait approuvé le mariage de son frère, ce qui devait déterminer le Commandant prince Henri de Bourbon à reconnaître la priorité de la branche déchue à la date du 19 novembre 1906.

Il va de soi que la prétendue approbation n’a jamais pu être présentée.

« Le 3ème fils de Louis XVI, Edmond, épousa contre la volonté formelle de son frère aîné, chef de la famille, et contre celle de tous ses parents, une fille de mauvaises mœurs.

Le 4ème, fils de Louis XVII, a également laissé une postérité issue de son mariage avec Mademoiselle Du Quesne de Bruchem. L’aîné des fils nés de ce mariage en a commis un autre, analogue à celui de son oncle Edmond, sans autorisation du chef de la famille. Il a, depuis, divorcé, et s’est marié une seconde fois, civilement.

Par suite de la déchéance de ses aînés, le prince Henri, duc de Normandie, se considère à bon droit comme le chef de la famille. »

 

En 1936, se trouvant toujours au Maroc, le Prince Henri-Charles-Louis choisit le Baron du Genièbre comme son chancelier et représentant. Celui-ci était venu (survivantiste depuis trente ans) au Prince Henri de Hollande comme beaucoup d’autres, par suite du silence du fils de Jean III qui, du Maroc, ne donnait plus signe de vie. Servir un Prince de la Survivance, c’était à ses yeux, servir la Légitimité. Mais il s’aperçut des faiblesses de l’argumentation en faveur des droits du Prince qu’il servait. Troublé, il fit une longue et minutieuse enquête, et convaincu que le Prince Henri de Hollande, duc de Normandie, étayait ses droits sur des inanités, des documents inexistants, convaincu qu’en réalité, le voulant ou non, c’était Henri de Bourbon, fils de Jean III, qui était le chef de la dynastie, en août 1936, il rendit sa charge au Duc de Normandie, en lui exposant les motifs de sa décision. Ce à quoi le Duc de Normandie répondit par ces lignes stupéfiantes : « Votre décision ne m’étonne pas, je m’y attendais depuis longtemps ».

Il est à l'origine de la descendance émigrée au Canada et dont le représentant actuel est le prince Charles-Louis, né le 2 novembre 1933.

 

 

8.2.1 Elisabeth-Marie-Antoinette (1906-…)

 

Elisabeth-Marie-Antoinette, née à Fauquemont (Valkenburg) le 4 octobre 1906. Se marie le 28 août 1930 avec Bernard Jean Smit.

 

 

8.2.2 Louis-Jean-Henri-Charles-Adelberth (1908-1975)

 

Né à Renkum le 27 décembre 1908, décédé le 8 janvier 1975 à Arnhem.

Académie royale militaire de Bréda, cours d'officier de réserve. Docteur en droit.

Nommé bourgmestre de la ville d’Oss, en Hollande, ses fonctions furent interrompues par l’occupant pendant la guerre. Il les reprit ensuite, mais depuis il les a résiliées pour s’installer à La Haye. Directeur de la « Eerste Nederlandsche » Compagnie d'assurances sur la vie et contre l'invalidité S.A. A la Haye, il se consacre à la littérature. Il est un poète très estimé en Hollande et fut longtemps rédacteur d’un journal catholique.

 

Marié :

1° à Nimègue civilement le 27 janvier 1933 (divorcé le 21 avril 1948) et religieusement à l'église de Pey Echt le 29 janvier 1933 à Gudrune Marie Naumann ;

2° à Mook civilement le 1 mai 1948 à Marguerite-Marie van Mourik.

Postérité du premier mariage, sans postérité du second mariage.

Après la mort de son auguste père il se déclara Chef de la famille, et prit le nom de Louis-Adelberth.

Il n’avait pas toujours vécu en bons termes avec son père. Celui-ci, à l’occasion du mariage de son fils avec Gudrun-Marie Naumann, alors qu’il comptait le marier avec une fille noble Espagnole, le déclara déchu de tous droits dynastiques, en l’accusant, bien à tort d’ailleurs, d’être devenu communiste. Ce n’est que l’année d’avant sa mort que, touché par les grâces de grand-père, il consentit à rapporter sa décision et à revoir son fils. Inutile de dire que, trompé une fois de plus, par les coutumes étrangères à la France, le pauvre Prince n’avait nullement la puissance de déchoir son fils, même s’il avait été lui-même Roi légitime de droit.

 

 

8.2.2.1 Charles-Louis (1933-…)

 

Né à Nimègue le 2 novembre 1933.

Marié en 1953 au rite anglican à Arline-Marie Winchester (1933), à Markham (Canada). Le clergé catholique canadien avait refusé de la marier avec la particule « de » Bourbon, et n’acceptait que le nom seul ! Marié au rite catholique le 3 avril 1982, à Saint-Louis-des-Invalides à Paris. D’où trois fils :

 

 

8.2.2.1.1 Philippe-Charles-Louis (1953-1955)

 

Né le 10 décembre 1953 à Timmins et mort le 2 avril 1955 à Toronto.

 

 

8.2.2.1.2 Marie-Louise (1955-…)

 

Né le 23 décembre 1955 à Toronto.

 

 

8.2.2.1.3 Michel-Henri (1957-…)

 

Né le 10 février 1957 à Toronto (Canada).

Se marie en 1876 avec Deborah Deann et divorce en 1984.

Dont postérité suivante du premier mariage : Charles-Michel ; André-Louis.

Se marie une deuxième fois avec Joséphine Rodriguès, dont postérité suivante du second mariage : Marc-Edmond ; Michelle Lys et Julie Anne (jumelles).

 

 

8.2.2.1.3.1 Charles-Michel (1976-…)

 

Né le 6 mai 1976 à Toronto

 

 

8.2.2.1.3.2 André-Louis (1977-…)

 

Né le 25 juin 1977 à Oshawa

 

 

8.2.2.1.3.3 Marc-Edmond (1986-…)

 

Né le 18 janvier 1986

 

 

8.2.2.1.3.4 Michelle-Lys et Julie-Anne (jumelles) (1987-…)

 

(Nées le 10 février 1987)

 

 

8.2.2.1.4 Jean-Edmond (1960-…)

 

Né le 7 décembre 1960 à Ajax (Canada).

 

 

8.2.2.2 Henri-Emmanuel (1935-…)

 

Né à Nimègue le 7 mars 1935.

Se marie le 22 décembre 1956 avec Eléanor Turnbull. Dont postérité du premier mariage : Guillaume-Emmanuel.

Ils divorcent en 1964.

Se marie une seconde fois avec Barbara Kirkwood, dont postérité du second mariage : Henri-Louis.

 

 

8.2.2.2.1 Guillaume-Emmanuel (1958…)

 

Né le 25 septembre 1958 à Toronto.

 

 

8.2.2.2.2 Henri-Louis (1966-…)

 

Né en 1966.

 

 

8.2.2.3 Amélie-Marie-Antoinette (1936-…)

 

Née à Soerabaia (Indes néerlandaises) le 18 novembre 1936.

Se marie en 1936 avec Steven Köning.

 

 

8.3 Ange-Emmanuel-Gilles-Adolphe (1869-1938)

 

Né à Delft le 14 janvier 1869, décédé à Paris le 2 mars 1938.

Marié à la Haye le 25 septembre 1905 à Marguerite-Marie-Hélène Korporaal.

Vivant modestement à Paris, auprès de sa femme, Hollandaise d’origine, et qui fut toujours pour lui une digne et excellente compagne, il proclama toujours les droits du fils et du petit-fils de son oncle Charles-Edmond, et blâma, dans des lettres remarquables, ses frères, surtout son frère Henri, de ses prétentions qu’il qualifiait de ridicules et de malhonnêtes. Il mourut respecté de tous, en 1938, à Paris.

 

 

8.4 Jean-Louis-Marie (1870)

 

Né et mort le 20 juillet 1870 à Arnhem

 

 

8.5 Charles-Ferdinand (1871-1873)

 

Né le 6 août 1871, mort le 25 avril 1873 à Arnhem

 

 

9 Ange-Emmanuel (1843-1878)

 

Né à Londres, Minerva House, S. Pauls Deptford, le 14 mars 1843, décédé à Batavia-Weltevreden (Indes néerlandaises) le 13 février 1878.

Officier ingénieur dans la Marine Royale des Pays-Bas. Croix d'Opérations militaires avec agrafe Atjeh 1873- 1876.

Sans alliance, sans postérité.

 

 

Louis XVII et l’ADN

 

Voici ce que nous écrivons dans notre ouvrage :

_ Les analyses ADN n’ont-elles pas prouvées que Naundorff ne fût pas Louis XVII ?

Non, car même si la méthode semble valide, le matériau d’origine est plus que douteux. Par ailleurs, le professeur Cassiman spécifie que « la carte ADN n’est pas une carte d’identité : ce cœur analysé est celui d’un parent de Marie-Antoinette » et donc de n’importe quel Habsbourg.

A propos des résultats ADN, nous pouvons remarquer, comme l’écrit Alain Kérizo, dans Sous la Bannière :

« Que vient faire cette annonce médiatique aussi soudaine qu’inattendue, dans un monde qui se préoccupe aussi peu de la survivance de Louis XVII que de toute idée de restauration monarchique ?

Pour faire tant de tapage dans le seul but de « prouver » que Louis XVII n’a pas eu de descendance, les médias ont évidemment reçu des ordres !

Et à ces ordres il y a des raisons. La Révolution aura mis le paquet des médias pour convaincre les foules que Louis XVII est mort au Temple. Il y a donc gros à parier que c’est une imposture de plus ! »

 

Pour plus de détails et renseignements, voici deux documents en PDF à télécharger :

 

_  Institut Louis XVII - Coeur de Louis XVII

 

_ Laure de la Chapelle - Les deux coeurs de Louis XVII

 

 

Pourquoi les Orléans ne peuvent régner ?

 

Orléans a voté la mort du roi.

Or, tout prince du sang coupable du crime de lèse-majesté est déchu, lui et ses descendants, de tous ses droits d’hérédité.

Cette loi n’est que l’application aux princes d’un principe de droit commun, d’après lequel le meurtrier n’hérite pas de sa victime.

Les lois divines et humaines – d’accord avec la Morale, le Droit et la Justice – ne permettent pas d’hériter de sa victime. Ce ne sont pas des sentiments qui peuvent créer un droit inexistant, ni recréer un droit éventuel irrévocablement perdu.

 

Ne parlons même pas de la substitution Chiappini…

 

Lettre de Mélanie à M. le Chanoine de Brandt

Galatina, 22 avril 1895.

« Est-ce que le bon Père, ce prêtre que je vis chez vous, mon très Révérend Père, et qui était plongé dans les prophéties, pour découvrir le roi qui règnerait en France, continue ses recherches ? A-t-il découvert que Louis-Philippe, le dernier de nos rois, n’était pas du tout un prince d’Orléans ? Qu’il était tout bonnement le fils du geôlier Chiappini d’Italie ? Sait-il que le Prince de Joinville fit un marché de sa fille, qu’il la changea à sa naissance avec le fils du geôlier italien qui venait de naître ? Sait-il que, par suite de cet échange, il n’y a plus de d’Orléans aujourd’hui ? Donc, le Duc d’Aoste, en épousant Hélène (dite faussement d’Orléans), n’épouse que la fille ou la petite-fille d’un geôlier italien. Que des embrouilles dans ce bas monde ! »[1]

 

Les procès de Faenza et de Vérone disent que Louis-Philippe est le fils du geôlier Chiappini, de Modigliana.

 

Hervagault

 

Le Normant écrit : « Sa signature (Hervagault) porte dans son paraphe les trois points maçonniques. »

 

 

La fin du monde

 

Lettre de Mélanie à M. le Chanoine de Brandt

Castellamare, 30 septembre 1883.

Beaucoup de personnes pensent et croient que la fin du monde arrivera à la mort de l’Antéchrist ; tandis qu’au contraire il se passera un siècle et quelques années de plus après la mort de l’Antéchrist. »[2]

 

 

Acte  de décès de Louis XVII

 

L’acte de décès du 12 juin 1795 déclare le Dauphin mort le 8 du même mois.

 

 

Le Roman de Regnault-Warin

 

Regnault-Warin a exploité le bruit de l’évasion, mais ne l’a pas créé : Hervagault avait commencé ses exploits bien avant la publication de ce roman historique.

Et il n’était point le premier. Mme de Tourzel, qui cherchait partout son cher Dauphin, en a connu 4 avant qu’Hervagault n’entrât en scène.

 

 

La Rochefoucauld

 

En 1836, Sosthène de La Rochefoucauld est naundorffiste. Plus tard, il connut le baron de Richemont. Il est trompé par la duchesse d’Angoulême et son entourage, qui le convainquent que Naundorff a refusé de rencontrer la duchesse d’Angoulême, alors que c’est exactement l’inverse.

 

Extrait des Mémoires de La Rochefoucauld, tome 9[3]

 

Page 540 : « Si j’ai cru primitivement à la mission de Martin, je déclare formellement aussi, que je l’ai tenue pour terminer le jour où elle a été remplie. »

Page 545 : « Un nommé Naundorff avait alors ses sectaires ; mais il me fut prouvé plus tard que ce n’était qu’un misérable imposteur. Une amie de madame de La Rochefoucauld, madame la baronne de Villefavars, sachant que je croyais à l’existence du Dauphin, me proposa un jour de me faire rencontrer avec lui, ce que j’acceptais. C’était le baron de Richemont, qu’après le plus scrupuleux examen je reconnus pour être le véritable fils de Louis XVI. »

Page 549 : « Naundorff était évidemment mis en avant, je ne sais pourquoi, ni par qui ; et des circonstances particulières l’avaient mis au courant de tout ce qui regardait le malheureux prisonnier du Temple. Ce personnage refusa, sous de vains prétextes, de se prêter à l’entrevue que sollicita madame de Rambaud avec la Duchesse D’Angoulême ; et ce fut à ce sujet que je rompis sans retour avec lui. « Monsieur, lui dis-je, puisque vous avez peur, vous n’êtes ni Français, ni Bourbon. »

Page 568 : « C’est, je le répète, M. le baron de Richemont que j’ai reconnu être bien véritablement le prisonnier du Temple, le fils de Louis XVI, soustrait à ses bourreaux, mort aujourd’hui. Ce triste récit n’a plus d’importance réelle que pour l’histoire. Du reste, M. le baron de Richemont, décidé à ne point se marier, était résolu à reconnaître le duc de Bordeaux pour son héritier légitime. »

Tout rentre dans l’ordre, pratique pour les « légitimistes »…

Les Mémoires se termine en 1843. Le 6 décembre 1842, page 356 : « J’ai reçu le baron de Richemont… Ma conviction qu’il est le fils de Louis XVII est plus complète et plus fondée que jamais. »

Cependant, sa foi en Richemont est chancelante fin 1843. Voir ses lettres à ses amis prêtres.

 

 

Les cheveux de Naundorff

 

Les adversaires opposent les cheveux « brun-noir » pour Naundorff, alors que le Dauphin les avait « blond-cendré » à dix ans.

Mais Naundorff n’avait pas les cheveux noirs ! En ses Mémoires, le vicomte de La Rochefoucauld rapporte le procès-verbal du médecin chargé d’examiner Naundorff après le premier attentat de janvier 1834, place du Carrousel à Paris, où Naundorff fut blessé à coups de poignard :

« Il a des cheveux noirs, qui m’ont semblé teints, des yeux bleus, la face colorée, la barbe châtain, et les muscles très développés. » Et en effet, à cette époque, Naundorff se teignait les cheveux, ayant blanchi assez tôt. Par la suite il porta une perruque. Bérard de Pontlieue le rencontra en 1833, et rapporta le fait en 1874 :

« Il souleva alors une perruque châtain clair, que je n’avais pas remarquée, et je pus admirer un magnifique front très élevé et chauve jusqu’au milieu de la tête : il avait les cheveux blonds, les yeux bleus, d’une grande vivacité, un sourire très gracieux, mais disposé à la mélancolie. C’était une vraie tête royale, douée de l’autorité suprême du commandement. » (Lettre citée dans la Légitimité, Paris, 1912, page 320.)

 

 

 

Naundorff aurait signé une déclaration du vocable de « Ludwig Burbong » ?

 

Il faut balayer une affirmation plus que tendancieuse (et cela très intentionnellement), selon laquelle Naundorff aurait signé une déclaration du vocable de « Ludwig Burbong », alors qu’il était détenu à la prison de Brandebourg. Ceci a d’abord été le fait d’historiens orléanistes, tels que G. Bord, de Manteyer, puis repris par Maurice Garçon. Or les adversaires les plus acharnés de la thèse de la Survivance n’ont jamais pu nous dire où se trouvait l’original, ni le produire. Cette pseudo-pièce est apparue, copiée sous la plume d’un certain Otto Jork, en 1873, mais là encore cet auteur ne nous dit pas où se trouve l’original. Ce petit fait s’ajoute à pas mal de vilenies de ce genre, propres à certains milieux.[4]

 

 

 

Le Chartier

 

Le Chartier ne s’est tourné contre la thèse de la Survivance, qu’après avoir été congédié…

 

 

Naundorff torturé ?                      

 

Naundorff a dut subir des tortures sur la marque du Saint-Esprit à sa cuisse, de la part d’ennemis qui voulait la faire disparaître. Une question se pose : comment se fait-il que les médecins et autres témoins, qui disent avoir constaté la présence de cette marque, avant ou après la mort de Naundorf, n’aient pas mentionné les déchirures que n’auraient pas manquer d’y laisser les incisions et le verre pilé infligés par les tortionnaires ?

 

Tout d’abord certaines traces de tortures ont pu disparaître petit à petit. Enfin, la marque du Saint-Esprit est un « naevus maternus » à la forme mal définie. De part la nature propre d’un « naevus maternus », des déchirures ou marques sur ce « naevus maternus » n’ont fait que déformer cette Marque du Saint-Esprit, mais non pas l’éliminer.

 

 

 

 

 

Les injustices commises à l’égard de Naundorff

 

Il n’est pas sans intérêt de considérer l’attitude du Pouvoir tant en Prusse, qu’en France et en Angleterre, vis-à-vis de Naundorff, attitude toute d’hostilité pour ne pas dire plus. Car comment expliquer autrement, toutes ces pièces volées, tous ces actes arbitraires et illégaux, enfin ces dénis de justices à l’égard de Naundorff.

Voici une énumération, sèche, mais saisissante, de ces faits, tous prouvés par des documents authentiques :

1° Les pièces volées.

Si Louis XVII était réellement mort au Temple, il serait inadmissible que la plupart des documents concernant l’enfant royal aient été soustraits. Or :

- Impossible de trouver les originaux des déclarations de décès, procès-verbaux d’inhumation et acte de décès du prisonnier du Temple. Ils ont été cherchés en vain par Napoléon, par la Restauration, sous Louis-Philippe. Les Archives interrogées, déclarent ne rien savoir. Et l’un de ces actes, déposé aux Archives de la Police parisienne, y a disparu en 1870 ! Seul un historien, M. de Beauchesne, partisan farouche de la mort de Louis XVII au Temple, en 1853, aurait trouvé les originaux. Mais les fac-similés qu’il en donne, ne sont pas légalisés et les diverses copies qui existent de ces actes, sont, toutes, différentes entre elles !

- Personne n’a trouvé les procès-verbaux que le député Sevestre annonçait devoir être déposés aux Archives de la Convention, après le décès du 8 juin 1795, procès-verbaux relatant ce décès et annoncés par le Moniteur du 23 prairial an III (11 juin 1795).

- Ont disparus les deux lettres remises au Comité de Sûreté Générale le 28 octobre 1794 qui déclenchèrent la visite au Temple, en pleine nuit, de deux de ses membres, Reverchon et Goupilleau de Fontenay, ainsi que le rapport qu’ils lui firent de cette inspection.

- Où est le texte d’un décret lancé le 16 floréal an III (5 mai 1795) ordonnant l’arrestation du Dauphin évadé ? Décret vu par les conventionnels Courtois, Cambacérès, Chazal, etc…

- Le conventionnel Courtois avait en sa possession, parmi des papiers se référant à l’évasion du Temple, un manuscrit sur le rôle du Comte de Provence pendant la Révolution. Tous ses papiers lui furent pris lors de sa mort en 1816. Une partie seulement fut rendue à son fils, chez qui on perquisitionna, une fois encore, six ans après la mort du Conventionnel !

- Cambacérès, membre du Comité de Sûreté Générale, au courant de l’évasion, en a souvent témoigné. Fait duc par Napoléon, et archi-chancelier de l’Empire, il reçut dès 1818 des lettres de grâce de Louis XVIII qui le ménagea ostensiblement. Mais, dès sa mort, le 8 mars 1824, celui-ci fait séquestrer tous ses papiers.

- Les papiers du conventionnel Prieur de la Côte-d’Or, contenant, paraît-il, la preuve de l’évasion du Temple, étaient, en 1912, entre les mains de M. Arbelet, avocat à la Cour de Cassation de Dijon. Pourquoi, malgré de nombreuses demandes, ne sont-ils pas livrés au public ?

- Pourquoi la disparition totale du dossier du Petitval, ce banquier de Barras et Cambacérès, entre autres, qui avait été chargé par Malesherbes, sur l’ordre de Louis XVI, des intérêts du Dauphin ? Il fut assassiné le 21 avril 1796 avec 5 membres de sa famille, et jamais les assassins ne furent découverts !

- Le docteur Desault soigne l’enfant du Temple. Il fait un rapport sur l’état du malade. Le texte de sa déclaration est indiqué dans la table du Moniteur comme devant se trouver au n° 263 du Journal Officiel et ce n° 263 ne contient rien de tel !

- Barras, incontestablement l’un des principaux instigateurs de l’évasion de Louis XVII, fut exilé sous Napoléon. Et au retour de Louis XVIII, il revint  s’installer tranquillement dans sa villa de Chaillot sans être inquiété, en particulier par la loi bannissant les régicides. Mais en janvier 1829, dès après sa mort, tous ses papiers ont été enlevés par les soins de la police… et demeurent introuvables !

- Pourquoi l’exemplaire déposé aux Archives Nationales de la Proclamation de Charrette de fin 1795, qui parle du Dauphin évadé, a-t-il subi une découpure faite aux ciseaux juste à ce passage ?

- Le gardien du Temple, Lasne, remet, le 9 germinal an IV (30 mars 1796) à Bénézech, ministre de l’intérieur du Directoire, le registre-journal du Temple (qui fut consulté par Madame de Tourzel fin 1795), contre reçu. Ce registre est aujourd’hui introuvable !

- Pourquoi M. de Hardenberg, ministre prussien, a-t-il gardé les quelques pièces que Naundorff avait remises au gouvernement prussien peu après son arrivée en Prusse ? Pourquoi ce refus de les rendre ?

- Naundorff se réfugia dans la ville de Spandau, de 1812 à 1822. Pourquoi les papiers du gouverneur de cette ville ont disparu ?

- Pourquoi les documents de Pezold, ami de Naundorff et syndic à Crossen, ont-ils été saisis par le gouvernement prussien, qui a gardé aussi une autobiographie de ce même Naundorff ?

- Pourquoi les récits de Naundorff faits à Brandebourg et à Crossen ont-ils disparu ?

- Pourquoi le dossier de Frotté a-t-il disparu des archives de l’Orne après 1812, Frotté qui a pris part active à l’évasion qu’il a payé de sa vie (il fut assassiné au cours d’un guet-apens en 1800).

- Un rapport de police du 21 mai 1817, aux Archives Nationales, fait allusion aux « pièces authentiques du dossier 43.184 » de la Sûreté Générale. Ce dossier a disparu !

- Au mois d’octobre 1817, le Ministère de la Justice transmettait au ministère de la Police Générale « vingt pièces relatives aux dépouilles mortelles de S. M. Louis XVII ». Pourquoi ces vingt pièces sont-elles maintenant introuvables ?

- La veuve Simon est interrogée par la police de la Restauration, le 16 novembre 1816. Le rapport, conservé aux Archives Nationales, renvoie à un « dossier Louis XVII ». Ce dernier a disparu !

- A disparu le manuscrit de Gomin.

- Ont disparu les correspondances de la famille royale que possédait le marquis de Guiry.

- Pourquoi les papiers de l’impératrice Joséphine ont-ils été saisis dès sa mort survenue le 29 mai 1814 ?

- Ont disparus les documents détenus par l’avocat Bourbon-Leblanc, avec, entre autres, un testament de Monsieur de Joly.

- Les papiers scellés de Louis XVIII ont été détruits sitôt après sa mort ? Pourquoi ?

- Pauline de Tourzel, devenue par la suite Comtesse de Béarn, a reconnu Louis XVII en Naundorff. Pourquoi sa correspondance a-t-elle disparu ?

- Ont disparus tous les papiers de Monsieur de Repentigny concernant son enquête sur Naundorff demandée par le duc de Berry.

- A disparu la note adressée au juge Schultz par Naundorff pour protester contre le fouet.

- Ont disparus les deux mémoires adressés par Pezold au roi Frédéric-Guillaume III de Prusse, et toutes les archives de Pezold et Lauriscus à Crossen parmi lesquelles des documents appartenant au Prince qu’il leur avait confiés.

- M. de Joly, dernier ministre de la Justice sous Louis XVI, attestait dans son testament politique, qu’il avait reconnu en Naundorff le fils de son royal Maître. Pourquoi ce Testament politique a-t-il disparu à sa mort en 1837 ?

- En 1836, sur commission rogatoire, fut interrogé à Vevey (Suisse) M. Brémond, sous-secrétaire d’Etat au ministère de l’Intérieur sous Louis XVI. Pourquoi cet interrogatoire a-t-il disparu des minutes de ce greffe ? Est-ce parce qu’il reconnaissait formellement l’identité Naundorff-Louis XVII ? Mgr Charles-Louis-Edmond de Bourbon possède une copie authentique officielle du procès-verbal de la déposition de Monsieur de Brémond reconstitué grâce à la copie adressée au Tribunal de la Seine.

- Ont disparu les archives des dossiers d’Entraigues et de Montgaillard.

- La Prusse avait envoyé des notes diplomatiques à la France. Ces notes ont été déposées aux Archives des Affaires Etrangères. Or, actuellement, elles ont toutes disparu !

- Le gouvernement français, avant d’expulser Naundorff, a enlevé, le 15 juin 1836, 202 pièces réunies par lui le jour où il aurait des juges. Une ordonnance de non-lieu ayant été rendue en janvier 1841, pourquoi le gouvernement français a-t-il gardé ces documents saisis illégalement ? Naundorff les réclama. Dans le dossier de police « Naundorff » aux Archives Nationales, se trouve sa réclamation, ainsi qu’un échange de correspondance - 26 lettres – entre trois ministères pour communication de certaines de ces pièces, dont aucune ne figure dans ce dossier. (Ce dossier de police atteste donc formellement de l’existence des documents pris à Naundorff, contrairement à ce que prétendent ses détracteurs). Ils ne lui furent jamais rendus, ni à lui, ni à sa famille, mais pourtant bon nombre d’hommes d’Etat les ont consultés au Quai d’Orsay ou à l’Hôtel Matignon : Jules Favre, Clemenceau, Boissy d’Anglas, Viviani, Aristide Briand, Paul-Boncour, Pierre Laval, etc.

- Sous tous les gouvernements, les livres en faveur de Richemont et des autres faux-dauphins, circulaient librement. Pourquoi les livres en faveur de Naundorff, en particulier ceux de Gruau de la Barre étaient-ils arrêtés à la frontière et saisis ?

- Pourquoi la disparition totale du dossier relatif à la mort (sinon l’assassinat) du vieux Duc de Bourbon, trouvé pendu à son espagnolette ? Lui qui possédait un « redoutable secret »…

- Pourquoi a-t-on refusé à Gruau de la Barre, ancien avocat sous Charles X et partisan de Naundorff, de lui communiquer les Actes Officiels de la Convention, du Directoire, du Consulat, de l’Empire et de la Restauration ?

- Lors du procès en 1873 en reconnaissance d’état civil, le gouvernement français, républicain, interdit l’introduction des photographies de la famille de Naundorff, dans lesquelles éclataient les ressemblances avec Louis XVI, Marie-Antoinette et autres membres de la famille royale. Pourquoi cette interdiction ?

- Pourquoi, au cours de ce même procès de reconnaissance d’état civil les juges ont-ils interdit tout témoignages et refusé toute enquête ? Etc.

- La « déclaration testamentaire » de la duchesse d’Angoulême qui devait être ouverte cent ans après sa mort, en 1951, déposée au Quai d’Orsay et au Vatican, et dont il n’y a soi-disant plus trace… Une lettre du 21 décembre 1992 des Archives Secrètes du Vatican spécifie « que les inventaires et les autres moyens de recherche à notre disposition n’indiquent pas de trace sur l’existence de documents regardant vos demandes (dossiers duchesse d’Angoulême, de Bourbon, Naundorff). Il faudrait donc prendre en main de nombreux volumes et dossiers pour voir s’il y a quelque allusion à ces questions »… (Sic)

- Le mémoire original du docteur Jeanroy qui a participé à l’autopsie du Temple avec les docteurs Pelletan, Dumangin et Lassus ; connaissant le Dauphin, il a donc constaté que le mort n’était pas Louis XVII, mais s’est tu, ne voulant pas subir le sort du docteur Desault et de ses assistants. Ce document qui, lui aussi, devait être ouvert cent ans après sa mort, fut lu et résumé par son petit-neveu le colonel Jeanroy : il affirmait que l’enfant autopsié ne portait pas les cicatrices d’inoculation, ni la cicatrice de la blessure légère à la lèvre supérieure qu’il avait recousue lui-même à la suite de la morsure d’un lapin blanc apprivoisé, ni le « naevus maternus à la cuisse, tache de vin de couleur rosée affectant vaguement la forme d’une colombe », par conséquent cet enfant n’était pas Louis XVII. Il affirmait aussi que la première substitution avait été faite par Chaumette et que les frères de Louis XVI étaient au courant, mais prétextaient de la calomnie selon laquelle le Dauphin était le fils adultérin de Fersen pour justifier leurs prétentions. Ce document fut détruit par fait de la guerre 1914-1918, après sa lecture par son neveu.

- A disparu le dossier de correspondance relatives à Louis XVII de Mgr de Saint-Marsault.

- Ont disparus les documents originaux recueillis par M. Suvigny vers 1850, ainsi que les documents réunis par le vicomte d’Aragonès d’Orcet et par M. le Normant des Varannes.

- Ont disparus les papiers de Botot vus par l’historien Dulaure.

- Ont disparus les papiers du docteur et ancien municipal Lorinet.

- Ont disparus les papiers laissés à Vienne par Madame Royale. Les papiers de sa main qu’elle a laissés à sa mort, détruits par son ordre express par le comte de Montbell, un de ses exécuteurs testamentaires. (Elle a interdit l’autopsie de son corps, qui aurait dû, comme celui de son frère, comporter un naevus maternus, mais à un autre endroit, connu du Dauphin).

- Ont disparus les archives de la famille Hohenzollern relatives à Louis XVII-Naundorff.

- Ont disparus les mémoires de Marie Leschot (1834-1919), petite-fille de Suzanne Catherine Leschot, née Himely (1755-1845), concernant les passages de Louis XVII en Suisse, dont se sont servis les écrivains Macquat et Naville et qui ont disparu depuis lors.

- Ont disparus les papiers du gardien du Temple Laurent devenu secrétaire aux Antilles de Victor Hugues, agent du gouvernement de la Guyane. Laurent remit des paquets scellés concernant les affaires de la révolution à la Cour d’Appel de Cayenne le 22 décembre 1802 (Il est mort en 1807).

- Ont disparus les mémoires et manuscrits de l’abbé Fustier, vicaire général de Tours, que le Prince avait chargé d’une mission à Paris, et qui d’ailleurs mourut en cours de route.

- Les archives Decazes au château de la Grave en Gironde, explorées par Ernest Daudet, puis par le préfet Langeron, contenaient près de 2000 lettres de Louis XVIII à Decazes et – écrit le duc de Castries – grâce à elles « ont éclaircirait bien des secrets dont peut-être celui de Louis XVII. »

- A disparu le rapport du docteur Milcent remis en novembre 1846 au curé Haumet qui concluait « qu’il me semblait démontré que les ossements étaient bien ceux de l’enfant détenu au Temple au moment de la visite du commissaire Harmand et dont l’autopsie avait été faite peu de temps après par les docteurs Dumangin, Pelletan, Lassus et Jeanroy et qui avait été enterré dans le cimetière Sainte-Marguerite. Mais qu’il était absolument impossible d’admettre que ce squelette fut celui d’un enfant de dix ans et quelques mois et qu’il ne pouvait appartenir qu’à un jeune garçon de 15 à 18 ans. » Le docteur Milcent refit ce rapport en 1854.

- En fin, a disparu le dossier de police secrète de Potsdam, constitué dès 1794 par Hardenberg, alimenté par Le Cop à partir de 1810, qui permit à la Prusse, en 1845, de donner au Roi Guillaume II des Pays-Bas la certitude de l’identité Naundorff-Louis XVII. Il fut vu par le chancelier Bismarck, le chancelier von Bülow, le fils du Kaiser, qui en témoignèrent : existe-t-il toujours et qui l’ouvrira enfin ?

 

2° Injustices à l’égard des témoins

 

Pour empêcher Naundorff de faire éclater aux yeux de tous la véracité de ses affirmations, ce n’était pas assez de détruire toutes les pièces de première importance. Non : il fallait inquiéter quiconque aurait l’intention de témoigner pour lui devant une Cour de Justice. On arriverait ainsi à la suppression des témoins.

Elle est bien longue la liste de ceux qui furent non seulement inquiétés, mais persécutés, quelques-uns mêmes supprimés, parce qu’ils se dévouèrent à une cause humainement perdue.

- Le 1er juin 1795, le docteur Desault meurt rapidement, trop rapidement, après avoir soigné l’enfant prisonnier au Temple. Quelques jours après lui, disparaissent, non moins mystérieusement, ses amis et collaborateurs, les docteurs Choppart et Doublet. Poison ?

- Pourquoi les 4 porteurs du cercueil de l’enfant mort au Temple le 8 juin 1795, au cimetière de Sainte-Marguerite, firent-ils, de l’aveu même de l’entrepreneur des Pompes Funèbres, leur employeur, une mort aussi funeste que les trois médecins ? Poison ?

- Le Comte Louis de Frotté, qui savait trop de choses et avait fait évader un enfant le 4 juin 1795 – qui n’était pas le Dauphin, mais le substitué Tardiff – est fusillé par ordre de Bonaparte qui le fait tomber dans un guet-apens (18 février 1800).

- Pichegru, dont le nom figure sur le cachet de l’évasion, est trouvé étranglé dans sa prison (6 avril 1804).

- Avant eux, Hoche était mort d’une maladie mystérieuse après avoir, dit l’Histoire, offert un grand dîner à des hommes de tous les partis qu’il prétendait et espérait réunir (19 septembre 1797). A-t-il été empoisonné à cause de l’existence de Louis XVII ?

- L’impératrice Joséphine mourut non moins promptement, le 29 mai 1814, après une entrevue avec le tsar Alexandre Ier, dont le médecin, sir James Wylie, dit au docteur de Carro qu’il était convaincu de son empoisonnement. Or Joséphine avait été un des rouages de l’évasion de Louis XVII...

- Après 1814, les indiscrets qui jasent trop au sujet de l’évasion du Temple sont poursuivis par la police : Caron qui avait soigné le Dauphin en prison, qui avait informé la Duchesse d’Angoulême de l’évasion de son frère, et recevait d’elle une pension substantielle, disparaît le 4 mai 1820. Jacques Boillaut, valet de pied du Roi, est renvoyé pour indiscrétion. L’abbé Souffrant qui avait osé écrire au Roi pour lui reprocher son usurpation, est recherché par les gendarmes en 1817. Et la police dénonce quantité de personnes qui croient à l’évasion et qui sont inquiétées.

- D’après le témoignage de Mme Delmas, nourrice du Duc de Berry, et celui de Henri Pezold, syndic de la ville de Crossen où vécut Naundorff de 1812 à 1822, le Duc de Berry avait écrit au mystérieux horloger prussien : « ou vous rentrerez dans vos droits, ou j’y perdrai la vie ». La police du duc Decazes le laissa poignarder par Louvel, le 13 février 1820. Un de ses amis, le Comte de Repenties, qui, sur son ordre, avait été visiter l’horloger, mourut : également assassiné !

- Bientôt, le malheureux Naundorff est emprisonné pour s’être dit « prince natif » et avoir laissé soupçonner qu’il appartient « à l’Auguste Maison des Bourbons » (1825-1828). Libéré, il réclame ses droits avec une vigueur accrue, aidé par le syndic Pezold. Celui-ci meurt empoisonné (mars 1832). Son successeur Lauriscus épousant la même cause, disparaît à son tour, empoisonné aussi, quelques semaines après !

- Le voyant Martin de Gallardon, ayant reconnu Louis XVII en Naundorff fut empoisonné puis étouffé, le 8 mai 1834.

- Pourquoi le Duc d’Enghien fut-il sauvagement assassiné (20-21 mars 1804) ? Erreur de personne ? Car Naundorff était aussi à Ettenheim ce même jour ! Faut-il rappeler le mot de Fouché : « c’est plus qu’un crime, c’est une faute » ?

- Pourquoi la famille du Petitval, ancien ambassadeur de France en Chine, mandataire privé de Louis XVI, chargé des intérêts du Dauphin par Malesherbes, sur l’ordre de Louis XVI, fut-il assassiné en 1796 avec 4 membres de sa famille et plusieurs serviteurs ? Rappelons que son « dossier » a disparu… et les assassins jamais retrouvés.

- Pourquoi l’assassinat de Fualdès, le 19 mars 1817, magistrat à Rodez. Est-ce parce qu’il avait été le confident de Duroc, lui-même confident de Joséphine et de Bonaparte ? Est-ce parce qu’il avait été au courant de l’évasion du Temple, et détenait des documents établissant de façon probante la survie de Louis XVII et son identité avec Naundorff ?

- Pourquoi Frédéric Leschot, ancien compagnon du Dauphin, fut-il assassiné le 10 mai 1835 par Roussel, qui tenta peu après d’assassiner Naundorff ?

- Pourquoi Geoffroy, archiviste des Deux-Sèvres, fut-il révoqué pour sa croyance à l’identité Naundorff-Louis XVII ?

 

Pourquoi ces injustices, ces morts violentes qui frappèrent les seuls partisans de Naundorff ?

 

 

Blondel

 

Blondel = l’abbé Célestin Lecoeur

 

 

Gruau de la Barre

 

Gruau de la Barre a souvent manqué dans ses ouvrages de modération et de critique. Ils forment, néanmoins, dans leur ensemble, une vraie mine d’or dont le rendement est très riche après un simple et léger tamisage.

 

 

 

 

 

Principes monarchiques

 

La couronne emporte la naturalisation.

 

 

Laurent

 

 

Quant au nom de Laurent, jamais Naundorff ne l’a écrit par un z. C’est un publiciste, M. Bourbon-Leblanc, qui fit « cette bévue ». Et puis, si Naundorff avait fabriqué ces 3 lettres, après avoir vu aux archives (on l’en a accusé) les lettres de nomination de Lasne, Gomin et Laurent, il aurait vu comment le nom de ce dernier s’écrivait, et n’aurait pas mis un z à la place du t.

 

 

Les différents récits de Naundorff

 

 

Extrait de la Légitimité, du samedi 1er février 1896, pages 18 à 22 :

 

Il existe 3 relations de la vie de Naundorff : un récit fait en 1824 aux juges de Brandebourg, un ouvrage écrit en 1834, par Emile Marco de Saint Hilaire, sous le titre : Louis XVII devant ses contemporains, et l’Abrégé de l’histoire des infortunes du Dauphin, publié par le Prince lui-même, à Londres, en 1836. Mais il a désavoué, en réalité, les deux premiers ; tandis qu’il a déclaré le troisième seul authentique et véritable.

Qu’est le Récit de Brandebourg ? Dans la situation affreuse qui lui été faite, le Prince ne devait aucune explication aux juges qui allaient injustement le condamner ; il leur a dit ce qu’il a jugé à propos, et il les en a prévenus. Mis dans l’impossibilité d’écrire, il dicte sa prétendue histoire au référendaire Von Roennne, lequel l’habille d’un style qui laisse quelque inquiétude sur l’authenticité du fond.

Le Récit de Brandebourg n’est donc pas l’œuvre du Prince, et quand même il reproduirait en substance ce qu’il crut alors devoir dire devant les juges, radicalement incompétents pour trancher la question d’identité, cela ne signifierait absolument rien, puisqu’il n’avait pas l’intention de faire connaître son histoire véritable. Pezold remit le 4 mars 1831 au ministère prussien, sous le titre Existence et aventures de Louis XVII, un « Mémoire », document sérieux, celui-là, où le Prince avait supprimé lui-même la phraséologie qu’il avait cru devoir servir à Brandebourg, et inséré la suite des persécutions qu’on lui avait fait subir depuis. Ce fut M. Albrecht, conseiller privé du roi de Prusse, qui reçut ce Mémoire, et c’est d’après cette pièce que ce souverain déclarait au malheureux proscrit, en 1836, « qu’il n’était pour rien dans les infamies qu’on lui avait fait subir », et lui répondait par l’intermédiaire de M. de Rochow « qu’il n’avait connu son existence dans ses Etats que par le Mémoire qu’il avait adressé lui-même au roi, de Crossen. »

C’est à ce mémoire, présenté au monarque prussien comme un document judiciaire, et non au conte bleu narré aux juges iniques de 1824, qui n’avaient rien à voir dans la question d’identité, qu’il renvoyait toujours sa sœur.

Le Prince disait en 1836 au vicomte de La Rochefoucauld : « Quand je vous ai connu, je ne savais pas assez bien ma langue pour m’expliquer et quand j’ai lu le livre, imprimé en mon absence, j’en ai été fort mécontent, quoiqu’il dit beaucoup de vérité. (Mémoires de La Rochefoucauld, Tome V, page 208).

Dans l’Abrégé des Infortunes, page 361, nous lisons : « Louis XVII devant ses contemporains contient des erreurs matérielles, ayant été imprimé pendant une absence du Prince. L’auteur a, bien involontairement sans doute, souvent mal interprété le manuscrit et les conversations de Son Altesse Royale. »

Le Prince, dans une lettre à M. Perceval (Légitimité, tome III, page 814), parlant du même ouvrage, écrit de M. Thomas père : « Il s’amuse à disséquer un roman de ma vie, écrit sans doute dans de bonnes intentions, mais que je n’ai point approuvé, qui est loin d’être exact pour la narration, et contre lequel nous avons prévenu qu’il fallait se tenir en garde. »

Marco de Saint-Hilaire, élevé au milieu des splendeurs de la cour impériale, page de l’empereur dès l’age de 12 ans, admirateur passionné de Napoléon et un des partisans les plus zélés de Bonaparte, il n’avait pas connu, comme ses augustes parents, l’ancienne monarchie à laquelle aucun souvenir, aucun lien ne le rattachait personnellement. En 1830, il avait publié les Mémoires d’un page à la cour impériale, 2 volumes in-8°.

Comment fut-il amené, 4 ans plus tard, alors qu’il préparait les matériaux d’un ouvrage en 3 volumes in-8°, qu’il faisait paraître, en 1838, sous ce titre : Souvenirs intimes du temps de l’Empire, à écrire un livre sur Louis XVII ? Peut-être céda-t-il aux instances de sa famille ; en tout cas il eut bien soin de ne pas compromettre son avenir, et le livre parut sans signature d’auteur, ni d’imprimeur, ni même d’éditeur. Puis, quand son nom fut mis en avant, il s’empressa de démentir, mais de l’étrange façon que voici : il alla voir Gozzoli et le pria de déclarer qu’il n’était pas l’auteur du livre en question : « Sans doute, ajouta-t-il, mon père et ma mère n’ont cessé de voir en Naundorff le fils de Louis XVI, moi-même je suis absolument convaincu de son identité, mais je ne puis me déclarer ouvertement pour lui ; j’ai besoin, pour l’écoulement de mes oeuvres, de ne froisser personne, surtout les légitimistes qui cherchent à m’accaparer, et quand tous les partis me font risette, je ne puis tourner le dos à aucun. »

Alors, dit Gozzoli, j’insérai, mais pour la galerie, car aucun de nous n’avait de doute sur la paternité du livre, l’entrefilet suivant, à la fin de la 13e livraison, 20 mars 1840, de la Voix d’un Proscrit : « M. Emile Marco de Saint-Hilaire nous écrit que nous nous sommes trompés dans la note placée au bas de la page 374 de la Voix d’un Proscrit, et qu’il n’est pas l’auteur du livre intitulé : Louis XVII devant ses contemporains. »

Ajoutons qu’il publia, à diverses époques de sa vie, 40 autres volumes sur Napoléon, qu’il ne craignit pas de signer, ceux-là, et dont il fut largement récompensé par le Second Empire.

Sans doute, en présence de ses parents, en face du Prince, devant ses amis, il n’a pu nier l’identité de Naundorff avec le fils de Louis XVI, mais il n’en fut pas toujours ainsi, témoin le fait suivant : deux dames de Paris, connaissant les relations qui avaient existé entre Louis XVII et les vénérables M. et Mme Marco de Saint-Hilaire, eurent l’idée d’aller visiter M. Emile, pour avoir des renseignements certains sur l’identité. Il leur dit simplement : « C’était un imposteur, un faux dauphin ! Il n’était pas le fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette ! »

 

Louis XVII devant ses contemporains est l’œuvre d’un fantaisiste (Marco de Saint-Hilaire) qui, d’ailleurs, n’avait pas les éléments nécessaires pour faire un ouvrage véridique, car Naundorff ne lui avait pas communiqué toute son histoire.

Le vrai fils de Louis XVI aurait été le plus naïf des hommes, en jetant aux quatre vents du ciel des secrets sur lesquels il comptait pour établir juridiquement son identité. Toute sa force, en effet, résidait dans la divulgation, en temps utile, de mystères connus du Dauphin seul et devant la révélation desquels l’opinion devait nécessairement s’incliner. Voilà pourquoi Naundorff, obligé de parler quelquefois, se bornait à des déclarations destinées à ne pas renseigner, à tromper même sur sa véritable existence et à exciter la curiosité de ses inquisiteurs. 

Ainsi, en 1824, il racontait aux juges de Brandebourg qu’il était allé en Amérique, alors qu’il savait très bien n’y avoir jamais mis les pieds. Il le disait également au vicomte de La Rochefoucauld en 1833. En 1834 il n’en est plus question ; mais le but est atteint. Les faux dauphins Hervagault, Bruneau et Richemont se sont lancés, les uns après les autres, dans un voyage au nouveau monde ; le vrai dauphin n’a plus besoin d’insister, surtout après le procès Richemont, et il laisse le faux baron, son plus redoutable adversaire, se dépêtrer comme il pourra de cette « aventure fantastique ».

Comment admettre, en effet, qu’il y ait demeuré 4 ans sans avoir un mot d’anglais, alors qu’ayant séjourné beaucoup moins longtemps en Italie et dans une séquestration beaucoup plus étroite, il avait appris la langue de ce pays ? C’est son entourage qui la lui avait enseignée : eh bien ! soit ; mais comment ce même entourage ne lui a-t-il pas, durant 4 ans de séjour, donné la moindre notion d’anglais, surtout à l’âge qu’il avait ? Il a donc vécu dans une boite pendant une cinquantaine de mois sans avoir la plus petite relation avec un seul américain ? Son entourage ? Eh ! Pourquoi lui aurait-il appris l’italien, l’allemand, plutôt que l’anglais ? La vérité est que si le Prince a su l’italien et l’allemand, c’est qu’il a habité l’Italie et l’Allemagne, et que s’il n’a jamais su un traître mot d’anglais avant 1836, c’est qu’il n’avait pas encore, à cette époque, séjourné dans un seul des pays qui parlent cette langue.

 

Tant que le malheureux proscrit espéra une entrevue avec sa sœur, ou, en dernier lieu, un débat solennel devant les tribunaux, il n’eut pour but que de faire la nuit sur sa véritable existence ; mais quand il comprit qu’il ne réussirait pas mieux auprès de la magistrature française qu’il ne l’avait fait auprès de la duchesse d’Angoulême ; quand il se vit illégalement chassé de France, au moment où il saisissait les tribunaux de ses revendications, désespérant alors de faire entendre sa voix, il prit la plume et consacra les 1er mois de son exil à écrire l’Abrégé de l’histoire des infortunes du Dauphin, fils de Louis XVI (400 pages, Londres, novembre 1836).

Déjà, en juillet de la même année, avait été publié à Paris la Vie du véritable fils de Louis XVI, Duc de Normandie, écrite par lui-même (47 pages).

Ces pages, le Prince les reproduisait sauf quelques additions et suppressions, dans l’Abrégé des infortunes. Page3 : « Il a écrit son ouvrage tout seul, personne au monde ne l’a aidé dans sa rédaction. Signé : Gruau. »

 

Louis XVII devant ses contemporains, jusqu’à l’arrivée du Prince à Berlin, n’est pas autre chose que le Récit de Brandebourg. Il est évident, pour quiconque lit ces deux récits, que ce sont deux versions d’un seul et même texte allemand traduit, l’une par Marco de Saint-Hilaire, l’autre par M. Otto Friedrichs. Les deux versions, sauf quelques légères additions ou abréviations chez Marco, le suivent phrase par phrase et mot à mot.

 

M. Otto Friedrichs a fait amende honorable et a reconnu que le récit de Brandebourg correspond en fait au récit de Crossen (1831).

 

 

Signes distinctifs de Louis XVII-Naundorff

 

Le « Signe du Saint-Esprit »

 

Ce n’est pas parce que Cazenave de la Roche a utilisé un mauvais argument avec le gaz, que le fait de la disparition d’inoculation sur un des bras est faux. Les attestations de Martin de Gallardon, de l’abbé Laprade, de Gruau de la Barre, de M. le docteur Faure (de Périgueux), de l’abbé Fustier, vicaire général de Tours, de M. de Montfleury, de M. Brémond, de M. Albouys, ancien juge à cahors, de M. Morel de Saint-Didier, déclarent tous avoir vu un pigeon essoré et plongeant, sauf Morel de Saint-Didier qui remarque que la tête est altérée. Gruau de la Barre lui-même dit avoir vu « une espèce de pigeon ».

Et puis, le signe étant en veinules, était-il toujours aussi distinct ? Nous avons connu une personne dont les veines de la main sont saillantes et apparentes quand elle est en bonne santé. Par contre, si la santé est moins bonne, les veines deviennent invisibles.

 

M. Manteyer ergote sur une erreur de copie d’Albouys – car il s’agit de lettres recopiées – qui donne au premier signe d’identité de la jambe la forme d’un lion au lieu de l’appliquer au second placé sur la poitrine. Voici d’ailleurs le passage incriminé :

« Il me montra d’abord au haut d’une de ses cuisses (je ne me rappelle plus laquelle) la forme d’un lion couché sur ses jambes. Cette figure est peut-être un peu dénaturée, mais on la reconnaît parfaitement. »

 

« Un signe naturel sous les yeux » (Légitimité 1893, 24 décembre, page 2), une lettre de feu M. le docteur Antoine Martin, fils de Martin de Gallardon. Cette lettre, adressée à M. l’abbé Lecoeur, curé de Beuvilliers, en 1892, lui raconte que le 29 septembre 1833, il accompagna son père chez Mme de Rambaud et que, là, son père constata, devant lui, sur le corps de Naundorff, trois marques, à savoir : une cicatrice sous le menton, une excroissance au sein ayant la forme d’un lion endormi, et une forme de colombe sur la cuisse.

Le lion était donc sur la poitrine et non sur la cuisse. Jamais le lion n’a eu à se transformer en colombe.

Du reste, le vicomte d’Orcet, un adversaire, constate (numéro cité de la Légitimité) que ce dire du docteur Martin n’est pas nouveau et que le signe du sien était bien une excroissance ayant la forme d’un lion endormi.[5]

 

« Un jour, m’entretenant avec le Prince du témoignage de Mme de Rambaud, fondé en partie sur les signes naturels qu’il portait sur son corps, je lui demandai si le signe du Saint-Esprit, formé par la nature par des petites veines entre chair et peau, dont m’avait parlé Mme de Rambaud elle-même, était toujours visible. Il me répondit : « Oui, et je veux que vous le voyiez vous-même, pour que vous en rendiez témoignage. » Je m’y refusai, en disant que je ne mettais pas en doute de lui de la vénérable dame de Rambaud. Le Prince insista. Nous étions seuls, et après avoir pris les précautions prescrites par la décence, il me fit voir le signe indiqué sur la cuisse gauche. Il représentait un pigeon plongeant, la tête en bas et les ailes déployées. Je l’ai vu de mes yeux et touché de mes mains comme l’apôtre saint Thomas. Il n’y avait ni tuméfaction de la peau ni rudesse au toucher. C’était évidemment naturel. J’ajoute que les veines qui dessinaient le signe étaient d’une nuance rose qui la faisait ressortir sur une peau blanche et douce… En foi de quoi, je signe avec assurance la présente déclaration, quoique son souvenir remonte à peu près à un demi-siècle.

L’abbé J.-B. Laprade.

Mazerolles, le 8 novembre 1882. »

Mais il faut prouver aussi, diriez-vous, que le Dauphin portait ce signe du Saint-Esprit ?

Il y a sur ce point le témoignage formel de Mme de Rambaud, qui se faisait du signe du Saint-Esprit un argument d’identité auprès de tous.

Il y a le témoignage du docteur Jeanroy, médecin de la famille royale, qui, au moment de l’évasion, dit à Mme de Saint-Didier : « Madame, si le Prince a été sauvé du Temple[6], on le reconnaîtra entre dix mille par un signe remarquable qu’il porte à la cuisse. »

Il y a le témoignage de M. Brémond, ancien secrétaire de Louis XVI, qui connaissait l’existence de ce signe, tout en le croyant tatoué.[7]

 

M. de Manteyer écrit : « En effet, le vicomte de La Rochefoucauld, connu pour s’être intéressé avec si peu d’esprit critique à Naundorff, reçut, à l’égard « des preuves physiques », un avis obligeant et de nature à la désabuser qu’on peut rééditer ici parce que les personnes intéressées à le connaître l’ont, semble-t-il, perdu de vue :

Tout n’est pas vrai, Monsieur le Vicomte, dans les dires de M. de Naundorff et de ses amis. Par exemple, on avance que le prisonnier du Temple porte sur la cuisse un Saint-Esprit et Mme la duchesse de Tourzel, sa gouvernante, a assuré à ses enfants que, lorsqu’elle reçut la direction du jeune Prince confié à ses soins, il n’avait pas la plus petite marque sur le corps. »

Ce ne peuvent pas être les enfants de Mme de Tourzel qui ont écrit cela à La Rochefoucauld. D’abord, il est parlé de « ses enfants » à la troisième personne. Et puis, Mme de Tourzel est morte avant l’arrivée de Naundorff à Paris et, par conséquent, avant que se posât la question des signes du Dauphin. En outre, les enfants de Mme de Tourzel, en partie du moins, sont naundorffistes et Mme de Tourzel elle-même a connu les angoisses de la duchesse d’Angoulême au sujet du mystère du Temple. Aussi lit-on dans la préface de ses Mémoires, sous la signature du marquis de la Ferronays : « Madame la Dauphine… pendant bien des années avait gardé l’espérance de retrouver son malheureux frère… Elle a tout fait… pour savoir s’il aurait pu échapper au long et infernal martyre auquel les monstres l’avaient soumis. »

M. de Manteyer voudra bien le reconnaître, si Mme de Tourzel avait dit à ses enfants que le Dauphin « n’avait pas la plus petite marque sur le corps », ses enfants n’auraient pas reconnu Naundorff qui en avait et s’en prévalait. Il est donc vident que Mme de Tourzel n’a pas dit cela et le vicomte de La Rochefoucauld s’est fait l’écho, sans doute inconscient, d’un mensonge.[8]

 

 

Le lion était effectivement une excroissance de la figure d’un lion endormi.

 

D’après le procès-verbal annexé à la note de la Sûreté générale en date du 16 novembre 1816, cette cicatrice devait se trouver au bas de la mâchoire gauche ; mais M. de la Barre, qui avait connu la femme Souillard, témoin de ce fait, place cette cicatrice à la lèvre supérieure.

 

Le docteur Jeanroy, qui avait été adjoint avec le docteur Lassus aux médecins Pelletan et Dumangin, pour l’autopsie, disait à Madame Morel de Saint-Didier, quelques jours après le 8 juin 1785 :

« Madame, si le Prince a été sauvé du Temple, on le reconnaîtra entre dix mille, par un signe remarquable qu’il porte à la cuisse. »

Mme Morel de Saint-Didier apprit de sa mère, le 30 septembre 1797, que l’enfant-roi était hors de toute atteinte et portait à la cuisse gauche un pigeon plongeant.[9]

 

Que cette représentation eût perdu sa régularité et sa couleur, nul n’en sera surpris : formée et entretenue par des veines, elle restait défigurée au moment même où la circulation du sang était arrêtée par la mort.

 

Le Normant écrit : « Un jour étant ivre… il reçut un coup de serviette. »

Bien que nous n’ayons que le témoignage d’Eckert sur l’authenticité de ce fait, M. Le Normant, qui n’a pas toujours autant de confiance en cet écrivain salarié, le croit sur parole, parce qu’il pense en tirer un argument en faveur de son dauphin Richemont.

« La cicatrice de ce coup de serviette, demeurée visible jusqu’à la mort du Dauphin, servit plusieurs fois à le faire reconnaître. »

Quand même l’incident aurait eu lieu et que le prétendant de M. des Varannes aurait porté la cicatrice en question, qu’est-ce que cela prouverait ? Nous n’admettons comme preuves démonstratives que les signes naturels et inimitables.

 

La marque sur la jambe Hervagault qui pouvait le perdre en le faisant connaître sans lui être d’aucune utilité pour constater, plus tard, son identité devant d’autres compétiteurs, car rien n’était plus facile que de l’imiter.

 

Il est absurde d’affirmer qu’un vieillard ayant habituellement vu un enfant, ne puisse pas le reconnaître lorsqu’il est parvenu à l’âge d’homme. Car à défaut de la ressemblance personnelle, il peut être reconnu aux traits de son père et de sa mère. La reconnaissance des anciens serviteurs de Louis XVI n’est pas seulement une reconnaissance physique. C’est surtout à la communauté des souvenirs intimes, qu’ils ont reconnu le fils de Louis XVI en Naundorff. Sa ressemblance bourbonienne, pour eux comme pour nous, ne fut qu’une forte présomption, une grande probité, mais point une preuve.

 

Au visage, « à la partie mitoyenne de la lèvre supérieure », une petite cicatrice, observée déjà par le docteur Jeanroy et signalée en ses Mémoires.

Sans doute Mme de Rambaud la situe à la lèvre inférieure, mais le rapport des médecins parle de la partie mitoyenne de la lèvre supérieure, et ce qui est mitoyen appartient évidemment à deux éléments. On pourrait donc tout aussi bien parler de la partie mitoyenne de la lèvre inférieure !

Cette cicatrice est celle provenant de la morsure d’un lapin apprivoisé et que l’enfant avait par trop serré contre lui en le retrouvant.

 

 

Le Naevus maternus

 

La tache de naissance est aussi appelée angiome plan ou tache de vin. Elle reste généralement à vie.

La tache de naissance est une malformation vasculaire des capillaires  (très fin vaisseau situé entre les artérioles et les veinules. Sa paroi, extrement fine, permet les échanges nutritifs et gazeux entre le sang et les cellules).qui concernent environ 3 nouveaux-nés sur 1000.

Vaisseau : canal servant à la circulation du sang ou de la lymphe (on distingue trois sortes de vaisseaux : les artères, les capillaires et les veines.

L'angiome est une malformation bénigne des vaisseaux sanguins ou lymphatiques

Angiome

De même que quelqu’un, en regardant un nuage, verra tel objet, et un autre, regardant le même nuage, pensera à un autre objet.

Lésion vasculaire localisée de la peau et des tissus sous-cutanés, rarement du système nerveux central, due à la prolifération des vaisseaux sanguins ou lymphatiques.

Les angiomes sont soit congénitaux (à la naissance) soit apparaissent peu de temps après la naissance et existent fréquemment chez les nouveau-nés.

La tache de naissance est rose, plate et se développe de façon proportionnelle à la croissance de l'enfant. Elle a donc tendance à s'élargir et à devenir plus foncée avec l'âge.

Si elle n'est pas traitée, la tache de naissance peut potentiellement produire des ectasies vasculaires, des nodules et des boutons. Environ 65% des personnes ayant une tache de naissance faciale développent une hypertrophie et une nodularité avant l'âge de 50 ans.

On traite la tache de naissance avec un laser à colorant pulsé. Cet appareil est conçu pour émettre sur la peau une impulsion d'énergie laser. La lumière laser est uniquement absorbée par les vaisseaux sanguins situés dans la zone de la tache de naissance.

Le laser peut sélectionner les vaisseaux sanguins d'une lésion vasculaire sans endommager les tissus environnants. Il peut donc être utilisé pour effacer une tache de naissance chez les nourrissons et les enfants en bas âge sous la responsabilité d'un dermatologue.

Le titre est : « Acte constatant les cicatrices extraordinaires extérieures ».

« … Le requérant a prié les médecins nommés de rapporter leurs constatations des signes extraordinaires extérieurs qui marquaient le cadavre... »[10]

 « Ce signe qu’on a voulu détruire dans un des cachots du prince, lorsqu’on l’a défiguré a résisté aux opérations barbares de ses bourreaux, parce qu’il était formé par des veines fémorales, et dès lors indestructible et inimitable. Ce signe, je l’ai vu, il représentait une espèce de pigeon les ailes déployées. » Gruau de la Barre.

Selon le docteur Stuyt, « on ne trouve jamais la moindre veine dans un naevus maternus », la couleur est brune sans aucune vascularisation. »[11] Sic…

 

Naundorff a-t-il menti ?

 

Decaux écrit, page 345 :

« Louis XVII n’avait plus que très peu de souvenirs de sa petite enfance. On lui demandait de déterminer exactement le mois où il avait été transféré au 4ème étage de la Tour - on lui demandait de préciser la date d’entrée en fonctions de tel ou tel fonctionnaire du Temple – alors qu’il ne se souvenait plus que d’une période affreuse d’incarcération solitaire, troublée d’appels nocturnes – Capet, lève-toi ! – et dont il était incapable de dire si elle avait duré des mois ou des années. Encore heureux si quelques souvenirs précis, parfois, surnageait dans sa mémoire. Est-il surprenant que, dans ces conditions, il ait inventé des détails, il ait accueilli à bras ouvert des témoignages ou des témoins sans pouvoir s’assurer si les renseignements qu’ils lui apportaient étaient en concordance avec des souvenirs qu’il ne possédait plus ? »

 

Naundorff possédait la mémoire intime et exclusive personnelle du Dauphin.

Les anti-naundorffistes disent que les détails donnés par Naundorff étaient tous contenus dans des livres publiés avant son arrivée en France, livres que Naundorff a pu lire et apprendre par cœur en Allemagne. Mais ces anti-naundorffistes n’ont jamais pu nous dire quels sont  ces ouvrages qui donnent ces détails.

 

 

Oui, Naundorff s’est trompé sur certains faits dont il n’a pas été témoin, oui il a été mal renseigné sur certains détails ; oui, il a pu en oublier d’autres ; oui, il a pu, selon son droit, en taire d’autres ou jeter ses persécuteurs sur de fausses pistes dans l’intérêt de sa cause.

 

Tout en déplorant les idées contraires à la doctrine de l’Eglise qui firent condamner plusieurs des écrits de Louis XVII, n’y a-t-il pas une certaine excuse de la part de celui qui, après avoir entendu dans sa plus tendre enfance les propos les moins chastes de ses geôliers, fut ballotté de pays en pays, la plupart protestants, n’eut que tardivement, sans doute, connaissance de sa personnalité et, fort de la théorie du Droit Divin, n’ayant pas trouvé auprès des membres du clergé – à cause de ses idées – l’appui désirable, s’était forgé une religion à lui. Ajoutons qu’à cette période post-révolutionnaire, Louis XVII, toujours en méfiance, devait prêcher le faux pour connaître le vrai. Il ne s’en fit pas faute. C’est la raison pour laquelle nous trouvons à travers les écrits et les témoignages de telles contradictions qui font prononcer à Decaux dans son livre le nom de mensonge.

Pour expliquer tout cela, Decaux conclut à la folie.

Comment admettre cet argument et cette excuse pour expliquer la dualité de caractères et de sentiments dans ce personnage, quand on pense que, peu après son arrivée aux Pays-Bas, après avoir fait des expériences sensationnelles pour un nouvel explosif, Naundorff-Louis XVII vit son invention achetée par le gouvernement des Pays-Bas pour une somme de 150 000 francs, soit quelque 25 millions de notre époque, et qu’il lui fut octroyé la place de directeur de la pyrotechnie de Delft avec le plus haut traitement des Pays-Bas.[12]

 

Richemont

 

Richemont légua ses biens à une certaine Virginie Worff, née le 4 décembre 1833 à Paris. Nous pensons qu’elle était une de ses filles, car il en a eu plusieurs. Selon Michel Morin : Marie-Antoinette de France, née le 3 septembre 1815 en Slovaquie, au nord de Budapest. Cette jeune femme avait été recueillie par Alexis Morin de Guérivière, une fille mariée au comte de Riccio en Italie, une fille mariée au comte de Goritz, illustre proscrit hongrois, une fille mariée à un Basque, nommé Iturbide

 

M. le vicomte d’Orcet, principal inspirateur de M. le Normant des Varannes, est un témoin suspect, de l’aveu de tous, puisque « de tout temps il fut l’adversaire déclaré de Naundorff », cela, de parti pris et sans l’avoir jamais entendu.

 

Sous le pseudo de Michel Wartelle, il a écrit : Louis XVII ou le secret du roi (Editions de Mortagne, 1990).

Ancien naundorffiste, cet auteur est devenu richemontiste, mais avec une thèse originale :

1° La survivance du premier dauphin

2° Une double identification de Naundorff au premier dauphin et de Richemont au Duc de Normandie.

Cette thèse n’est pas soutenable.

 

Mais ne prenons qu’un seul exemple[13] :

Nous savons tous que Richemont n’avait pas les yeux bleus.

Qu’a cela ne tienne, il existe des anomalies de coloration de l’iris dont Mr Wartelle rapporte les particularités, en empruntant un paragraphe au Traité d’irido-diagnostic du Dr René J. Bourdiol.

Supposons donc la première hypothèse comme acquise. Nous allons tenter de répondre à la question suivante : un enfant d’environ 8 ans, aux yeux bleus, peut-il avoir les yeux noirs (ou bruns) à l’âge adulte ?

Il ne nous a pas semblé utile de revenir sur la physiologie de la pigmentation de l’iris chez le nouveau-né, puisqu’il parait acquis que pendant sa détention au Temple, le second dauphin avait les yeux bleus.

 

Created by Readiris, Copyright IRIS 2004

 

 

De l’analyse du tableau ci-joint que ressort-il ? Si l’on s’en tient aux seules anomalies de colorations bilatérales avec hyperpigmentation (celles qui nous intéressent), il ne semble pas que l’on puisse appuyer l’hypothèse de l’auteur.

Essayons, si vous le voulez-bien, d’être plus circonspect et admettons les formes unilatérales (exceptionnellement des formes bilatérales ont pu être rapportées) ; notamment secondaires :

Hémosidérose = dépôt de fer dans les tissus, elle n’est jamais isolée (touchant l’iris exclusivement), mais elle associe coloration brunâtre de la peau, cirrhose et diabète.

Calcinose = exception faite des néphrocalcinoses, elle n’est jamais isolée.

Les autres affections dont fait état Mr Wartelle : syndrome de Claude Bernard-Horner et Syndrome de Fuchs, sont des dépigmentations, et donc à priori hors sujet.

Les colorations « marron jaune », « jaune brun » et marron brun » sont sans fondement physiopathologique, exception faite des troubles pancréatiques, il s’agit en fait du cadre des affections hépato-bilio-pancréatique avec ulcère cutanéo-muqueux !

Richemont  présentait-il l’une de ces affections : la réponse est non. Il suffit pour s’en convaincre de relire l’acte de décès rédigé par le Dr Guillot.

En conclusion, il ne semble pas qu’en 1990, l’on puisse soutenir que le duc de Normandie qui avait les yeux bleus jusqu’au 19 janvier 1794, ait pu acquérir secondairement une coloration bilatérale brune ou noire de l’iris au point de l’identifier au baron de Richemont.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Comte de Chambord

 

 

Thomas Brown et ses sœurs, Mesdames de Lucinge et de Charette, étaient les enfants légitimes du Duc de Berry, puisque ce prince avait bien et dûment épousé leur mère, Amy Brown, en présence du prêtre compétent et des témoins requis.

M. le comte de Chambord était ni plus ni moins le fils d’un bigame, non légitimé.

 

Mgr Tharin, évêque de Strasbourg refusa de continuer à être le précepteur du comte de Chambord, après la connaissance qu’il avait acquise de cette monstrueuse iniquité contemporaine.[14]

 

 

La Duchesse d’Angoulême

 

En 2000 est paru un ouvrage de Cyr Belcroix : « Autour de Louis XVII, la comtesse des Ténèbres » (Editions le Relais), sur la présomption que la sœur du petit roi aurait été substitué à une fille Lambriquet, qui, de ce fait, serait donc devenue la duchesse d’Angoulême.

Ce thème n’est pas nouveau et les différences évidentes entre Marie-Thérèse, surnommée « Mousseline » et la revêche duchesse, portent à accréditer cette hypothèse.

 

Mélanie Calvat

 

Mélanie Calvat s’inscrit à la Ligue du Labarum fondé par Léo Taxil

Extrait de l’Anti-Maçon n°3, du 1er février 1896, page 37 :

« Une précieuse adhésion.

Parmi les précieuses adhésions, qui arrivent chaque jour à notre chère Ligue, il convient de mentionner à part celle de la bergère de la Salette, Mélanie Calvat, en religion sœur Marie de la Croix, toujours vaillante malgré son grand âge.

D’une lettre qu’elle a écrite récemment à notre frère Pierre de la Chevalette, nous extrayons quelques passages :

« Bien que je ne sois pas inscrite à la Ligue du Labarum, je me regarde comme Soeur de Jeanne d’Arc, quoique bien indigne, et dans mon pouvoir j’en fais les oeuvres. Je crois que les ligueurs, s’ils sont animés d’un vrai zèle, feront beaucoup de bien ; mais, avec le président actuel de la République et tant d’autres francs-maçons qui sont au pouvoir, le bien sera restreint ; les francs-maçons sont protégés en tout et partout.

C’est pour cela qu’il faut en finir et revendiquer énergiquement tous nos droits ; nous, catholiques, nous refusons de nous laisser plus longtemps traiter de parias !

Je reçus le 1er numéro de l’Anti-Maçon. Je fus enchantée de ce réveil de notre pauvre France. Mon 1er mouvement fut de m’unir, de vouloir faire partie de cette ligue ; mais je suis dans l’exil, dans un autre royaume ; je ne puis rien faire, je serais un membre inutile.

Néanmoins, j’adhère de tout coeur à la Ligue du Labarum ; j’y suis de coeur. De grosses larmes coulaient à mes yeux, à la pensée que j’étais si loin de ma patrie, au moment du combat à outrance…

J’ai toujours fait la guerre aux francs-maçons ; je la ferai partout…

J’ai reçu aussi le 2e numéro de l’Anti-Maçon auquel je me suis abonnée, ne pouvant mieux faire. Si vous saviez avec quelle douce émotion j’ai lu l’article nécrologique sur notre regrettée Soeur Marie de la Salette ! Je l’ai lu et relu plusieurs fois. »

Dans sa grand’garde du 23 janvier, le compagnie Saint-Georges a salué, par des acclamations unanimes, l’adhésion de la pieuse et si grandement privilégiée Mélanie Calvat, à qui la Très Sainte Vierge daigna se manifester il y a 50 ans, et qui est aujourd’hui dans la retraite, sous la direction de Mgr Zola, évêque de Lecce. »

 

Lettre de Mélanie à M. le Chanoine de Brandt

Galatina, 28 décembre 1896.

« L’intention de la secte Luciférienne est de faire de la France une nation païenne ; et la presse catholique lui aide amplement. Lorsque Diana était Luciférienne et qu’elle publiait le Palladium Régénéré et Libre, elle était bien connue de ses ex-frères et sœurs !... Diana ayant ouvert les yeux à la vérité, s’étant faite catholique, on nie son existence, elle est un mythe !... Ah ! Non, elle n’est pas un mythe… Elle existe réellement et c’est ce qui enrage la secte et les amis sectaires.

De M. Léo Taxil je ne sais que ce que tout le monde sait : il a été un zélé franc-maçon Luciférien ; il a écrit des livres qui semblent dictés par le plus monstrueux des démons ; il s’est vautré dans les plus noirs ordures. Dieu l’éclaira, il se convertit, reçut l’absolution de tout son passé. On dit qu’il a demandé pardon publiquement. Les francs-maçons sont aussi irrités contre lui, parce qu’il a démasqué les secrets lucifériens. Alors on le calomnie. Non, il n’écrit pas au nom de Diana. Il lui rend des services pour ses écrits et ses correspondances, puisqu’elle ne sort pas du lieu de sa retraite, voilà tout. Le diable est furieux de la conversion au catholicisme de quelques-uns de ses adorateurs, et il invente mille mensonges, mille calomnies, c’est son métier ! Ce qui m’est difficile à comprendre, c’est que la presse, les catholiques prêtent leur FOI aux chimères de l’enfer. »[15]

 

Lettre de Mélanie à M. le Chanoine de Brandt

Galatina, 5 février 1897.

« Les Français, il m’en coûte de le dire, sont devenus païens et au cœurs dur. Des ligues anti-franc-maçonnes s’étaient formées pour combattre la secte, afin de la convertir s’il était possible : Une prêtresse Luciférienne se convertit, Taxil se convertit, Zola se convertit, bien d’autres se convertissent mais restent cachés, et ils font bien. Et voilà que les catholiques, au lieu de recevoir à bras ouvert ces nouveaux frères et ces nouvelles sœurs, les accablent d’injures et de calomnies !... Que comprendre de tout cela ? Zola dit qu’il souffre le martyre de la part des catholiques !... Cela ferait croire que presque tous les français sont des apostats !... Des catholiques n’agiraient pas ainsi… »[16]

 

Voici une note de l’abbé Combe à cette lettre :

« On pensera que Taxil et Zola n’ont jamais eu l’intention sincère de se convertir. Voici cependant un fait qui justifie le jugement ci-dessous de Mélanie : En 1896, Mlle Blanche Bayeux, domiciliée Cité Talma (entre la rue de Vaugirard, 117, et la rue des Fourneaux, 42), fut envoyée par Taxil à Lourdes, pour prier à ses intentions. Cette personne, très sérieuse et âgée d’environ 50 ans, très pieuse et qui communiait tous les jours, n’ayant pas l’argent de son voyage, Taxil lui exprima son regret de n’avoir pas le temps de faire lui-même le pèlerinage, lui relit cent francs et lui promit de lui payer encore le voyage, si elle voulait prier pour lui, parce qu’il avait besoin du secours de Dieu.

Dans ses lettres suivantes Mélanie parlera de l’hypocrisie et de la perversité de Taxil, mais jusqu’à la fin de sa vie elle affirma qu’à un moment donné il s’était sincèrement converti… »

 

 

Lettre de Mélanie à M. le Chanoine de Brandt

Galatina, 17 juillet 1897.

« Lorsque j’ai appris que Diana n’était pas morte, j’ai respiré… Tant que vivra le fils du père des mensonges, le mystère de la subite disparition de Diana existera toujours. Taxil adore l’or ; il savait que Diana était riche ; l’imposteur, le traître, l’hypocrite, en tout semblable à son père Satan.

Que Diana a existé, il n’y a aucun doute. Le fils du père du mensonge se vante d’avoir assassiné le Palladium, dont il était le père ! Mensonge : le Palladium ou arrière-loge existait, qu’il n’était pas au monde ; il n’en est donc pas le père inventeur ; c’est maintenant qu’il ment. Il ment encore lorsqu’il nie l’existence des Loges de femmes ; il y a trente ans, j’ai vu une Loge de femmes, j’ai connu des femmes qui se réunissaient dans cette Loge et j’ai parlé avec elles, etc., etc. Taxil ment et ment toujours, il est le ministre du vieux serpent… »[17]

 

 

Lettre de Mélanie à M. le Chanoine de Brandt

Messina, 27 décembre 1897.

« Et Taxil, le charlatan du vieux serpent, que fait-il ? Et Diana a-t-elle donné signe de vie ? »[18]

 

Lettre de Mélanie à M. le Chanoine de Brandt

Messina, 18 juillet 1898.

« A-t-on eu des nouvelles de Mlle Diana Vaughan ?... »[19]

Lettre de Mélanie à M. le Chanoine de Brandt

Galatina, 26 novembre 1896.

« Pour me conformer à votre désir, mon très cher Père : Sûrement Diana Vaughan n’est pas un  mythe, elle existe réellement. Depuis son heureuse conversion au catholicisme, sa tête a été mise à prix ; il est donc prudent et sage qu’elle reste inconnue, du moins quant à sa demeure, qui doit rester ignorée.

Le coup avait été combiné par la franc-maçonnerie… Le désir d’un malheureux Card. (Par prudence je tais le nom). On devait mettre tout en œuvre pour empêcher que le congrès eût lieu ; cela n’ayant pu aboutir, et pour empêcher que les congressistes prissent des résolutions énergiques contre la maçonnerie, on inventa de présenter des doutes sur l’existence de Diana. Vous voyez d’ici la ruse franc-maçonne, qui veut connaître la demeure de Diana pour avoir sa tête ; ou, si elle ne se fait pas connaître, on niera son existence !

Eh ! Les catholiques ne l’ont pas compris.

Et les journaux catholiques ont servi les désirs francs-maçons. Donc, le congrès anti-maçon de Trente il y avait, il s’y était introduit un délégué du Grand Orient de France, avec deux ou trois compères, qui, avec instance demandèrent que l’on s’occupât si Diana existe ou non, etc., etc.

D’autre part, les compères d’Allemagne et leurs journalistes publièrent que Diana n’existait pas, aidés aussi du pauvre Docteur Bataille, qui déclarait par une lettre qu’il avait trompé les catholiques : que son livre Le Diable au XIXe siècle était une fumisterie, et qu’il n’a jamais vu Diana, etc., etc. Je pense que maintenant les catholiques savent à quoi s’en tenir sur l’extravagance, sur l’histoire inventée par la franc-maçonnerie de cette Diana de Villefranche.

Les francs-maçons craignent beaucoup la divulgation de leurs secrets diaboliques ; c’est pourquoi, adroitement, ils ont circonvenu le D. Bataille quand, justement, celui-ci s’est cru grandement offensé, humilié. Vous savez, mon très cher Père, que le très Rév. Chanoine Brettes forma une commission de Docteurs, pour examiner la voyante Couëdon. Or le docteur Bataille présenta son examen, il fut entièrement repoussé ; en une autre circonstance, il crut avoir reçu un tort pécunier. Enfin, pour se venger, il me semble, le Docteur Bataille s’est vendu pour cent mille francs à la secte, mais à condition qu’il désavouerait tous ses écrits contre la secte. Diana va continuer ses Mémoires mensuels et à démasquer l’ennemi, les francs-maçons. »[20]

Lettre de Mélanie à M. le Chanoine de Brandt

Galatina, 26 octobre 1896.

« Je lis aussi avec une véritable satisfaction les Mémoires de Miss Diana Vaughan : son franc parler, son esprit, sa droiture me plaisent beaucoup ; il est si rare de trouver aujourd’hui des personnes franches-libres. Elle est une grande âme et choisie par Dieu. Mais voyez comme les cœurs purs plaisent à Dieu. Etant franc-maçonne Luciférienne, Miss Vaughan adorait Lucifer, le croyant dieu, et elle s’était toute donnée à ce monstre : mais elle combattait de tout son pouvoir les cérémonies déshonnêtes, les sacrilèges, les actes de vengeance, les sacrifices humains, etc. Elle a été cette perle arrachée du fumier. »[21]

 

 

Marie-Julie Jahenny

 

Extase de Marie-Julie du 29 septembre 1882 :

« L’Eglise aura son siège vacant de longs mois. »

 

Extrait de Vers l’Avenir avec Marie-Julie Jahenny, Pierre Roberdel, page 120 :

22 janvier 1878

« _ Mes enfants, le Roi viendra dans la croix, c'est-à-dire dans les peines, parce que le royaume ne sera pas encore entièrement calme. […]

_ Sachez que ce n’est pas pour la France qui l’appellera. Sachez qu’il viendra pour ses amis. Le petit nombre de ceux qui le désirent sera bien récompensé. Les autres – le grand nombre – seront justement punis. »

Marie-Julie ne savait pas écrire. C’est une pauvre paysanne, inculte, accablée de maux effrayants. Elle prophétisa surtout entre 1872 et 1910 devant témoins, dont certains enregistraient directement ses paroles. Ces enregistrements, sur lesquels l’abbé P. Roberdel a travaillé, ne sont malheureusement pas tous très lisibles, en sorte que la restitution comporte des lacunes.[22]

 

 

Naundorff : Karl Werg ?

 

Lors de l’exhumation de 1950, les médecins-légistes chargés d’expertiser le squelette du Prétendant ont reconnu qu’il était mort à l’âge de soixante ans (c’est l’âge de Louis XVII, né en 1785, il a eu soixante ans en 1845) et déclaré que l’âge de 70 ans était formellement exclu, ce qui démontre également que l’hypothèse imaginée par M. de Manteyer, selon qui Naundorff aurait été un certain Karl Werg, est fausse ; en effet Karl Werg avait une dizaine d’années de plus et d’ailleurs son signalement (taille sensiblement plus élevée, yeux noirs et cheveux noirs) était en opposition avec celui de Naundorff.

 

 

Louis XV et Louis XVI francs-maçons ?

 

Louis XV ne fut jamais franc-maçon (il avait même, dès 1727, interdit la franc-maçonnerie en France) et Louis XVI non plus : il écrivit sévèrement au Prince de Condé et au Duc de Bourbon qu’une telle adhésion « était indigne de Princes de notre sang ! »

 

Par contre Louis XVIII et Charles X le furent…

 

Les Rois Louis XVIII et Charles XII francs-maçons ?

 

Eh oui, c’est difficile à admettre (surtout pour les légitimistes), mais c’est la triste vérité. Ils s’en sont repentis chacun un peu avant leur mort, mais toute leur vie a été marquée par leur Initiation. Cela permet de comprendre beaucoup de choses… ( leur entourage, leur pseudo restauration[restauration bien libérale], notamment l’affaire Louis XVII , etc.)

Voici donc un texte qui vient à l’appui de nos affirmations (texte que nous garantissons authentique, puisque nous l’avons recopié de son texte original que nous avons trouvé à la Bibliothèque Nationale de France) :

 

« Discours prononcé à la loge écossaise d’Emeth, O.˙.  de Paris, dans la séance du 3 novembre 1824 (S.˙. V.˙.) ; par le F.˙.  F.-T. Begue-Clavel, 32e, Vénérable titulaire de cette loge, à l’occasion de la mort de S. M. Louis XVIII et de l’avènement au trône de S. M. Charles X.

(Paris, imprimerie du F.˙. Sétier, cour des Fontaines, n°7, 1824).

 

« Mes FF.˙.,

 

Notre sage Monarque, Louis XVIII, a cessé de vivre ! Nos pleurs ont coulé sur sa mort. L’histoire, toujours juste, le placera au rang des grands rois ; et nous, Maçons, et avant tout citoyens, nous garderons le souvenir des bienfaits de son règne.

C’est à lui, mes FF.˙., que nous devons la charte : œuvre sublime par laquelle sont prévenues à jamais ces commotions terribles qui ébranlent la société jusque dans ses fondements ; par laquelle la tyrannie est désormais impuissante, et la révolte sans objet.

C’est à lui que nous devons la tranquillité intérieure dont nous jouissons. […]

Louis était trop magnanime pour prêter l’oreille aux calomnies dont la maçonnerie est l’objet. Loin de là, il applaudit à nos nobles travaux et il permit qu’une médaille en constatât l’événement, et en perpétuât la mémoire !

Admis autrefois à la connaissance de nos mystères, il en avait apprécié les moyens et la fin. […]

Joignez-vous à moi, mes FF.˙., dans l’expression du deuil qui remplit notre âme.

(Batt.˙. fun.˙. – 1er repos : Pleurons le Roi sage ; - 2ème repos : Pleurons notre Père ; - 3ème repos : Pleurons un Frère chéri).

 

Aux sentiments pénibles dont nous sommes la proie, vient se mêler un sentiment bien doux, que fait naître l’avènement de Charles X au trône. […]

Charles X autrefois a pénétré dans le sanctuaire de nos Temples ; la lumière de l’initiation a brillé à ses yeux ; le grand et noble but qui nous rassemble s’est déroulé à son esprit : comment pourrait-il donc ne pas nous protéger !

J’entrevois déjà dans un avenir très près de nous, sous son protectorat puissant, la maçonnerie reprendre tout à coup son antique splendeur. […]

A moi, mes FF.˙., par une éclatante batt.˙. !

(Batt.˙. : - 1er repos : Vive le Roi ! – 2ème repos : Vive Charles X ! – 3ème repos : Vive notre bien-aimé Frère !) »

 

 

Vous demandez sûrement quand ont-ils été initié ?

 

Nous pouvons trouver la réponse parmi plusieurs sources maçonniques. Voici notamment ce que l’on peut lire dans la réédition de l’histoire de la Franc-Maçonnerie de Robert-Freke Gould (un très Haut Maçon), dans la section index :

 

« Louis XVIII, Louis, Stanislas, Xavier roi sous le nom de (1755-1824). Petit-fils de Louis XV, fils du dauphin Louis et de Marie-Josèphe de Saxe, comte de Provence, frère de Louis XVI. Roi de France de 1814 à 1824. Initié avec son frère le comte d’Artois (c’est-à-dire le futur Charles X) en 1784. »

 

Plus question de nier la vérité, ou de dire « Ah, oui, peut-être… »

Voici un fait établi une fois pour toute.

 

 

Mme de Tourzel

 

 

Mme de Tourzel n’avait aucune compétence particulière pour affirmer que le petit Dauphin futur Louis XVII ne présentait aucune marque corporelle ; les fonctions de Madame de Tourzel étaient purement honorifiques : c’étaient les femmes de chambre ordinaires (Madame de Rambaud, Madame de Saint-Brice, Mademoiselle de Cacqueray, Madame Missilier, etc. qui habillaient et déshabillaient l’Enfant, le baignaient, le soignaient.

L’existence de marques signalétiques (dont le naevus maternus) sur le second Dauphin est établie non seulement par leurs témoignages mais aussi par celui des médecins (par exemple le docteur Jeanroy) et des amis de la Famille Royale (par exemple le Législateur Coubé).

 

Madame de Tourzel avait la haute main sur l’éducation des enfants royaux, mais son office ne comportait pas, bien loin de là, les soins journaliers du coucher, du réveil, de la toilette et de l’habillage des enfants, qui, eux, étaient du ressort unique des deux « premières femmes de chambre » et surtout des « huit femmes ordinaires » parmi lesquelles Mesdames de Rambaud, de Saint-Brice, Missilier du Villard, Mademoiselle de Cacqueray de Bonnicourt.

La phrase de Madame de Tourzel, est de façon flagrante inexacte, car enfin, le signe affectant le lobe inférieur de l’oreille était tellement apparent que les portraitistes l’ont eux-mêmes reproduit et que les personnes chargées de la toilette de l’enfant veillaient en règle générale à dissimuler ses oreilles sous la masse des boucles tombantes de sa chevelure.

 

 

Expertise des cheveux

 

Xavier de Roche a eu le plaisir de retrouver le Comte de Bourmont qui lui a apporté des précisions fort utiles : la « méchette » de cheveux du Dauphin qu’il avait fait porter au Docteur Locard provenait de la famille de Tourzel : M. de Bourmont la confia à un messager qui s’était insinué dans sa confiance ; ce messager mourut il y a quelques années et, à son lit de mort fit appeler M. de Bourmont et lui avoua qu’il avait substitué d’autres cheveux à la mèche qui lui avait été confiée, ce qui explique le résultat négatif obtenu à l’expertise. Cette substitution frauduleuse avouée « in articulo mortis » et l’aventure parallèle des cheveux provenant de l’exhumation de 1950, partis de Delft couleur rouille et arrivés noirs chez le Docteur Locard, sont des révélateurs du genre de faits trop souvent constatés à propos de la question Louis XVII.[23]

 

 

 

Bricaud Jean

(1881-1934)

 

Naundorffiste ?

A son arrivée à Lyon en 1897, il s’affilie à la branche du « Carmel » de Vintras dirigée alors par Marius Breton et Edouard Souleillon.

 

Victor Blanchard 

(1877-1953)

 

Naundorffiste ?

Occultiste chrétien, fondateur de l’Ordre martiniste et synarchique et grand maître de la Fraternité des Polaires.

Sur les conseils martinistes en rupture avec Bricaud, il réveille l’OMS (Ordre Martiniste Synarchique) en 1934 et participe aux côtés d’Emile Dantinne (1884-1969), imperator de la Rose-Croix universelle, et de Spencer Lewis (1883-1969), fondateur de l’AMORC, à la constitution de la Fédération Universelle Des Ordres et Sociétés Initiatiques (FUDOSI) en août 1934, dont il est avec l’un des trois imperators.

 

 

Louis XVII en Suisse

 

Nous savons que Louis XVII-Naundorff a vécu quelques années en Suisse.

Voici un très bon ouvrage à télécharger :

_ Macquat - Le fils de louis XVI en suisse

 

 

La Justice devant Louis XVII

 

Très bon document à télécharger :

_  La justice devant Louis XVII

 

 

Revue La Plume

 

Très bon numéro sur Naundorff, à télécharger :

_ La Plume - Louis XVII

 

 

Louis XVII en Italie

 

Un document très intéressant, à télécharger :

_ Alberto Maria Fortuna - Un document de Louis XVII en Italie

 

 

Le livre du docteur JH Petrie

 

Bonne réfutation du livre de JH Petrie, à télécharger :

_ Remarques sur le livre du docteur JH Petrie

 

 

Le livre de Philippe Delorme

 

Bonne réfutation du livre de Philippe Delorme, à télécharger :

_ Michel Jaboulay - Critique du livre de Delorme

 

 

Madame de Rambaud

 

Première femme de chambre du Dauphin du jour de la naissance jusqu’au 10 août 1792.

 

 

Voici un bon texte à télécharger, écrit par un descendant de Mme de Rambaud : Guy de Rambaud :

_ Mme de Rambaud par Guy de Rambaud

 

Guy de Rambaud vient de sortir un livre extraordinaire d’érudition sur Madame de Rambaud :

« Pour l'Amour du Dauphin - Agathe de Rambaud (1764-1853) »

Par Guy de Rambaud, éditions ANOVI

http://www.anovi.fr/rambaud.htm

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



[1] Collection de documents pour servir à l’historien futur de la vie de Mélanie Calvat, bergère de la Salette, Tome IV, Résiac, 1978, page 320.

[2] Collection de documents pour servir à l’historien futur de la vie de Mélanie Calvat, bergère de la Salette, Tome IV, Résiac, 1978, page 93.

[3] Mémoires de La Rochefoucauld, tome 9, Michel Lévy frères, Paris, 1863.

[4] Ambelain Robert, Capet, lève-toi…, Robert Laffont, Paris, 1987, page 54.

[5] Abbé Berton, L. Champion, H. Foulon de Vaulx, Le Dossier d’un grand procès, Naundorff était Louis XVII d’après les témoignages des anciens serviteurs de Louis XVI, Luçon, imprimerie S. Pacteau, 1931, pages 410-411.

[6] Jeanroy avait bien vu, en faisant l’autopsie de l’enfant mort au Temple, que cet enfant n’avait pas le signe du Saint-Esprit et n’était pas le Dauphin. Mais il ne savait pas ce que Louis XVII pouvait être devenu et se demandait si la Convention ne l’avait point fait périr.

[7] Abbé Berton, L. Champion, H. Foulon de Vaulx, Le Dossier d’un grand procès, Naundorff était Louis XVII d’après les témoignages des anciens serviteurs de Louis XVI, Luçon, imprimerie S. Pacteau, 1931, page 406.

[8] Abbé Berton, L. Champion, H. Foulon de Vaulx, Le Dossier d’un grand procès, Naundorff était Louis XVII d’après les témoignages des anciens serviteurs de Louis XVI, Luçon, imprimerie S. Pacteau, 1931, pages 411-412.

[9] Légitimité, 29 décembre 1889.

[10] J. C. L. M. Stuyt, Examen médical de Naundorff, Uitgave A. Sijthoff N. V. / Den Haag, 1954, pages 28-29.

[11] J. C. L. M. Stuyt, Examen médical de Naundorff, Uitgave A. Sijthoff N. V. / Den Haag, 1954, page 43.

[12] Celmar, Flos Florum, n° 1, janvier 1948, page 12.

[13] Tiré du Bulletin de l’Institut Louis XVII, n° 2 (1er trimestre 1991).

[14] Légitimité, 29 novembre 1891.

[15] Collection de documents pour servir à l’historien futur de la vie de Mélanie Calvat, bergère de la Salette, Tome IV, Résiac, 1978, page 339.

[16] Collection de documents pour servir à l’historien futur de la vie de Mélanie Calvat, bergère de la Salette, Tome IV, Résiac, 1978, page 341.

[17] Collection de documents pour servir à l’historien futur de la vie de Mélanie Calvat, bergère de la Salette, Tome IV, Résiac, 1978, page 343.

[18] Collection de documents pour servir à l’historien futur de la vie de Mélanie Calvat, bergère de la Salette, Tome IV, Résiac, 1978, page 348.

[19] Collection de documents pour servir à l’historien futur de la vie de Mélanie Calvat, bergère de la Salette, Tome IV, Résiac, 1978, page 354.

[20] Collection de documents pour servir à l’historien futur de la vie de Mélanie Calvat, bergère de la Salette, Tome IV, Résiac, 1978, pages 337-338.

[21] Collection de documents pour servir à l’historien futur de la vie de Mélanie Calvat, bergère de la Salette, Tome IV, Résiac, 1978, page 321.

[22] Muraise Eric, Histoire et légende du Grand Monarque, Albin Michel, 1975, page 117.

[23] Xavier de Roche, Louis XVII, Editions de Paris, 1986, page 560.